Il n’y a pas d’âge idéal pour se lancer dans l’entrepreneuriat

reflexion sur l'entrepreneuriat

L’avènement du numérique a complètement réformé le monde des affaires. Aujourd’hui, la création d’entreprise devient réalisable via un simple ordinateur et une connexion internet. Ce qui rend l’entrepreneuriat accessible à tous, même à ceux qui n’ont pas encore atteint leur majorité. D’autant que l’initiation à ce métier commence dès le collège, et est fortement soutenue par l’association EPA.

À l’heure actuelle, les acteurs du secteur de l’entrepreneuriat sont représentés à 25% par de jeunes personnes.

Si aucune donnée précise n’annonce le nombre des moins de 18 ans, ce dont on est sûr c’est l’explosition de la création d’entreprise chez les moins de 30 ans. Tout cela mène à dire qu’il n’y a pas d’âge pour se lancer dans le métier d’entrepreneuriat.

Si les « success stories » s’avèrent des sources de motivations, la mentalité se forge dès le passage à l’école. L’association Entreprendre pour apprendre ou EPA ne manque pas d’accompagner les futurs entrepreneurs dans l’élaboration et la réalisation de leurs projets. Sans parler de l’évolution technologique, notamment l’Internet, qui rend les initiatives plus faciles.

Fonder une entreprise, aujourd'hui à la portée des mineurs

Si les données statistiques ne dévoilent pas le nombre exact des mineurs qui se sont lancés dans l’entrepreneuriat, l’on sait au moins que les moins de 30 ans représentent le quart des fondateurs de société en France. Selon une responsable au sein de l’Agence France Entrepreneur (AFE), Sandrine Plana :

Il s’agit d’un boom de la création d’entreprise chez les jeunes. Le nombre d’entreprises créées par des moins de 30 ans a été multiplié par trois en douze ans, jusqu’à atteindre 308 créations en 2014 pour 100 en 2002. 8 % ont moins de 25 ans, ce qui représente près de 45 000 jeunes chaque année.

Sandrine Plana.

Cette révolution a été constatée depuis les vingt dernières années et a été propulsée par l’essor d’Internet. Dominique Restino, actuel président du Moovjee (Mouvement pour les jeunes et les étudiants entrepreneurs), tire de ses vécues personnelles que l’initiative est devenue plus facile du fait qu’elle peut se faire via un ordinateur, alors qu’auparavant il fallait plus, comme une grande structure pour réussir.

D’autres facteurs viennent décupler la motivation de ces jeunes, dont le taux de chômage élevé ainsi que la médiatisation des « success stories ».

Ces jeunes entrepreneurs se focalisent davantage sur les domaines qui leurs sont accessibles, comme le digitale, la mode et l’environnement.

Des coups de pouce en faveur des très jeunes entrepreneurs

Si les capacités de gestion et de création d’entreprise sont aujourd’hui inculquées dès les années collège, l’EPA (Entreprendre pour apprendre) joue les accompagnateurs depuis 1989. L’association a effectivement guidé 33 000 jeunes, dont 87% sont des mineurs, appliquant son programme Mini-entreprise.

Concrètement, un intervenant d’EPA, patron d’une PME locale ou salarié d’une multinationale, sert de professeur ou de parrain à des groupes de 12 à 25 étudiants pendant deux heures par semaine. Et cela pendant toute une année scolaire. La première étape consiste à trouver un projet.

Puis ils doivent passer des entretiens avec des recruteurs professionnels pour connaitre leur rôle dans le fondement de l’entreprise.

En dépit de ces coups de pouce, il arrive que ces jeunes ambitieux aient à subir des préjugés venant des banquiers, des clients ou fournisseurs, et même de leurs aînés. Sans parler des éventuels freins administratifs.

Pour pallier ces problèmes, il serait judicieux de connaître certains droits. Un mineur peut, par exemple, fonder sa propre société si le juge des tutelles lui accorde son émancipation. Laurence Piganeau, directrice expertise et production à l’AFE, précise que :

À défaut d’émancipation, le mineur pourra créer sa société selon trois statuts (EIRL, EURL ou SASU) s’il dispose d’une autorisation écrite de son représentant légal mentionnant les actes de gestion qu’il peut accomplir seul.

Laurence Piganeau

L’avantage d’un mineur émancipé est qu’il peut souscrire des crédits professionnels. Quoi qu’il en soit, les organismes prêteurs se montrent souvent réticents si la demande de financement ne s’accompagne pas de la caution des parents.

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