Lendix veut optimiser l’analyse de ses dossiers de crédit

capture écran du site Lendix

En matière de financement d’entreprise, les banques disposent d’un avantage concurrentiel sur les Fintech spécialisées dans le domaine. En effet, le coût du crédit bancaire est souvent plus intéressant. Concernant les jeunes pousses, elles doivent alors créer un bon argument commercial pour séduire les entreprises. C’est pourquoi la plateforme de prêt Lendix a adopté certaines solutions pour optimiser l’analyse des demandes de crédit qu’elle reçoit. De manière générale, son objectif est d’exploiter un maximum de données en un minimum de temps. Aussi, elle pourra proposer rapidement une offre de prêt pertinente.

À l’heure actuelle, il s’avère difficile pour les Fintech dédiées au financement des entreprises de concurrencer les banques sur le coût du crédit. Ces jeunes pousses doivent par conséquent trouver un autre angle d’attaque pour attirer les souscripteurs.

C’est le cas de la plateforme Lendix qui s’est mobilisée pour améliorer son système d’analyse des demandes de crédit. Le leader européen du financement participatif souhaite réduire le temps consacré à l’analyse crédit pour pouvoir proposer aux entreprises une offre de prêt dans les plus brefs délais. Comment ? Éléments de réponse !

La reconnaissance optique de caractères pour une analyse plus rapide des demandes de crédit

La vingtaine d’analystes de crédit de Lendix peuvent désormais s’appuyer sur la reconnaissance optique de caractères pour réaliser leurs tâches. Il s’agit d’une technologie qui permet d’accéder aux contenus de divers types documents (documents papiers scannés, images numériques, fichiers PDF, etc.) et de les travailler. Concrètement, elle reconnaît les contenus des documents et les reconstitue en mots.

Cette solution permet ainsi à la plateforme d’exploiter efficacement les documents que les entreprises envoient. En outre, elle lui donne la possibilité de trier plus rapidement les dossiers les plus solides qui seront les seuls à être traités. Compte tenu de ce gain de temps, Lendix promet aux souscripteurs une offre ferme en seulement 48 heures.

La jeune pousse travaille par ailleurs avec la startup Bankin’ pour davantage de réactivité. Cette collaboration lui permet de capter automatiquement l’intégralité des données bancaires des entreprises.

Il faut toutefois que Lendix obtienne l’autorisation de ces dernières qui sont pourtant peu enclines à la donner. La plateforme espère néanmoins que la directive européenne sur le partage des données (PSD2) va changer la donne.

Exploiter un maximum de données

De manière générale, ce que Lendix cherche à réaliser c’est d’exploiter le plus de données possible afin d’analyser les demandes de crédit professionnel de manière optimale. C’est la raison pour laquelle elle a également décidé de s’intéresser aux informations non financières sur les entreprises.

À l’image de Lendix, une autre plateforme de prêt aux entreprises, celle rachetée par Tikehau Capital, veut exploiter un grand volume de data. Pour toute entreprise sollicitant un prêt chez elle, la jeune pousse analyse 160 à 400 paramètres sur la société. Le dirigeant et fondateur de la plateforme affirme qu’:

Avec une équipe de trois analystes, nous sommes capables d'étudier 17 000 dossiers dans l'année car nos algorithmes de scoring font une partie du tri dès le départ.

En résumé, les Fintech spécialisées dans le financement des entreprises sont contraintes de se réinventer pour se démarquer des banques et acquérir des parts de marché. Oliver Goy, président fondateur de Lendix, déclare toutefois qu’:

Il n'y a aucune banque qui ne pourrait pas s'offrir les outils qu'on a développés.

Oliver Goy.

Résultat, les jeunes pousses doivent aller plus loin et « casser tous les systèmes d'informations » pour ainsi exploiter un maximum de données.

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