La façon dont les PME se finançaient a radicalement changé depuis la crise de 2008. Victimes de lourdes pertes financières à la suite de l’effondrement des marchés boursiers et menacées par le spectre d’une récession économique généralisée, les institutions bancaires ont décidé de fermer les vannes des crédits. Cette situation a contribué à l’éclosion de nouvelles formes de financement à destination des petites entreprises.
Avant 2008, les petits patrons s’adressaient exclusivement à leurs banquiers pour se financer.
Important Mais depuis la crise, et avec le durcissement des conditions d’octroi du crédit, l’accès au prêt professionnel est devenu extrêmement difficile, si bien qu’il fallait trouver des alternatives.
Une nouvelle tendance s’est alors dessinée en matière de financement des PME. Selon un rapport publié par le bureau d’études britannique Preqin, la dette privée a connu un véritable essor depuis 2008.
En à peine dix ans, ce marché a été multiplié par trois et les actifs investis dans les fonds européens ont littéralement explosé entre 2006 et mi-2017, passant de 330 millions de dollars à 27,9 milliards de dollars.
En plus de répondre aux besoins de financement des PME, la désintermédiation du secteur bancaire permet également l’émergence de nouveaux produits de placements plus intéressants, dans un contexte marqué par la faiblesse des taux d’intérêt et le niveau alarmant de la valorisation des actions cotées.
Important Généralement plus risquée que les supports classiques comme les obligations d’entreprises, car moins liquide, la dette privée compense toutefois par des gains plus attractifs.
Certains fonds offrent en effet des rendements allant jusqu’à 15 % par an, nettement mieux que les 2,5 % proposés par le High Yield par exemple.
La dette privée présente aussi l’avantage d’être un excellent moyen pour diversifier son portefeuille, et reste peu corrélée avec les marchés boursiers.
Enfin, ce genre de placement s’accompagne parfois de propositions de prise de participation partielle au capital de l’entreprise. Ce qui permet d’améliorer davantage le rendement escompté, surtout dans le cas où il s’agit d’une start-up, dont la valorisation est appelée à croître rapidement.