L’acquisition de Berendsen a permis à Elis de gagner en maturité. Malgré des résultats plus que satisfaisants, le blanchisseur industriel doit refinancer le crédit-relais qu’il a perçu pour son projet de rachat de l’entreprise britannique. Le groupe compte alors sur les marchés pour le soutenir dans ses démarches, en émettant tout récemment un emprunt obligataire.
La société Elis est devenue un géant de la blanchisserie industrielle depuis son rachat de Berendsen, sa rivale britannique.
Cette acquisition a été bénéfique pour le groupe qui a vu augmenter ses chiffres, sa taille et même son échelle d’activité quoique son ambition lui ait coûté près de 2 milliards d’euros. Ayant bénéficié d’un crédit-relais, il est toutefois dans l’obligation de le refinancer.
Pour y parvenir, Elis diversifie ses sources de placement, mais se lance aussi sur les marchés pour obtenir un financement. D’après son directeur financier, Louis Guyot, un emprunt obligataire a été récemment émis, sans parler du programme de la Banque de France qui permet d’échelonner ses dettes.
La société de blanchisserie industrielle, Elis, a finalisé le rachat de Berendsen, une entreprise britannique exerçant dans le même domaine, en septembre 2017. Cette opération lui a été favorable, étant donné qu’en plus de sa couverture, sa taille a augmenté, ainsi que son chiffre d’affaires qui se retrouve à 3 milliards d’euros s’il était à 1,7 milliard d’euros auparavant.
Outre cela, ses sources de financement ont évolué, à raison de deux tiers obligataires et d’un tiers bancaire, assurant ainsi une liquidité avec un demi-milliard d'euros de « crédit revolver non tiré ».
Son directeur financier, Louis Guyot, estime que :
Nous avions réalisé plusieurs acquisitions structurantes par le passé, mais celle de Berendsen est à proprement parler transformante. Notre bilan est également devenu plus mature, avec une part de financements obligataires qui a vocation à devenir majoritaire, comme on le constate chez les grands groupes.
Pour se financer, le groupe suit le programme EMTN de la Banque de France depuis le début de cette année. Ce programme permet à l’entreprise d’émettre sur les marchés des obligations, au gré de ses besoins, pendant un an renouvelable.
Elis a, de ce fait, élaboré un « gros prospectus unique d'émission », accordé par l’AMF ou Autorité des marchés financiers, pour toute fin utile durant la période susmentionnée.
Selon Louis Guyot :
Pour être schématique, nous pourrions dire qu'il ressemble à un document de référence, avec sa documentation juridique, sa revue des risques et différents points de performance économique.
Lors de l’acquisition de Berendsen, deux institutions bancaires ont accordé un prêt relais d’une valeur de 1,9 milliard d’euros à Elis. Cette dernière doit se procurer d’autres ressources financières pour rembourser ce financement entreprise. Quatre solutions ont déjà été trouvées, à savoir :
Quoi qu’il en soit, il manque encore près d’un milliard d’euros. Pour le combler, la société a émis un emprunt obligataire, comportant deux séries d’obligations. La première s’élève à 650 millions d’euros tandis que la deuxième à 350 millions d’euros, leur maturité respective étant de 5 et 8 ans.
Louis Guyot affirme que :
Si la semaine était particulièrement chaotique sur les marchés, nous avons toutefois bénéficié d'un bon accueil. Elis est bien connu auprès des investisseurs-crédit, notamment grâce aux bonds que nous avions émis avant même d'être coté en Bourse.