Les PME françaises peinent toujours à recruter

Candidats en attente de recrutement

Les difficultés de recrutement restent un des enjeux majeurs des petites entreprises. C’est ce que révèle le dernier baromètre trimestriel réalisé par BPIfrance Le Lab et l’institut Coe-Rexecode publié le 15 mai dernier. Or, ces problèmes récurrents que rencontrent 52 % des PME freinent leur croissance en les privant des compétences qui leur manquent.

Bonnes perspectives pour le marché de l’emploi…

En avril, dans son enquête annuelle intitulée « Besoins en main-d’œuvre », Pôle emploi faisait état d’un bond de 18,7 % des perspectives d’embauche pour l’année, les principaux pourvoyeurs étant la construction et l’industrie.

En parallèle, au cours des trois premiers mois de 2018, l’emploi salarié privé accuse une légère baisse, le nombre de créations de postes tombé à 57 900 (+0,3 %) après un pic à 81 500 au trimestre précédent.

D’après les données de l’Insee, les 270 200 nouveaux emplois enregistrés sur un an correspondent à un taux de croissance de 1,4 %, contre 0,4 % pour le quatrième trimestre de 2017, année où le volume de créations d’emplois avait atteint le chiffre record de 234 500.

… mais les difficultés de recrutement freinent la croissance

Malgré les créations d’emplois et la reprise économique, les petites entreprises peinent à recruter. En effet, les difficultés de recrutement sont toujours l’un des principaux freins à la croissance mentionnés dans l’enquête de BPI et Rexecode.

De plus, le problème semble s’aggraver d’année en année, car pour la quatrième édition consécutive du baromètre, il prend la tête du classement des contraintes majeures auxquelles sont confrontés les dirigeants.

Dans le détail, les candidatures reçues ne satisfont pas aux attentes des recruteurs en termes de qualification et d’expérience pour les postes à pourvoir : 47 % des sondés citent également la forte concurrence entre les entreprises, devant la hausse des besoins en fonds propres (24 %) et les exigences réglementaires propres à leur secteur (21 %).

En revanche, l’importance accordée à certains autres facteurs diminue : les coûts (17 %), ainsi que le manque de débouchés et la baisse de la demande.

Le financement des investissements, un autre enjeu majeur

Dans l’impossibilité de trouver les profils de collaborateurs recherchés, 64 % des chefs d’entreprise interrogés ont opté pour une réorganisation générale. Ils sont 60 % et 50 % respectivement à avoir changé leur politique de recrutement ou la description des postes à pourvoir. Enfin, près de la moitié (48 %) a fait appel à des travailleurs temporaires.

Outre les problèmes de recrutement, un nombre croissant de PME se plaint d’avoir du mal à obtenir des prêts professionnels auprès des banques ou sociétés de crédit. 18 % des participants à l’enquête ont ainsi déploré des difficultés à financer leurs investissements sur la période comprise entre début janvier et fin mars 2018, contre 10 % au trimestre précédent.

La loi Pacte est porteuse de grands espoirs pour améliorer la situation pour les dirigeants, à condition qu’elle entre effectivement en vigueur en 2019 comme prévu.

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