Handicap en entreprise, la question ne figure pas dans les priorités des décideurs

 femme handicapée en liste pour un travail

Seuls 35 % des personnes reconnues en situation de handicap disposent aujourd’hui d’un emploi. C’est ce que révèle le dernier rapport officiel sur l’emploi et la prévention du handicap en entreprise. Par ailleurs, si les dirigeants et les décideurs admettent qu’il est important d’instaurer une politique du handicap en entreprise, dans les faits, 57 % affirment avoir d’autres priorités.

La question du financement n’est pas un obstacle

Important Selon la loi Handicap 2005, les travailleurs en situation de handicap doivent représenter au moins 6 % de l’effectif dans les administrations ou entreprises ayant plus d’une vingtaine de salariés. Une sanction financière est notamment prévue en cas de non-respect de cette obligation.

Pourtant, 25 % des entreprises déclarent ignorer l’existence de cette disposition. Chez les entreprises de plus de 250 employés, si 87 % connaissent cette loi, 80 % la trouvent trop contraignante.

Pour 70 % des dirigeants interrogés, le recrutement de personnes handicapées représente une réelle difficulté en raison du manque de compétences (83 %) et de l’insuffisance des moyens humains pour instaurer une politique du handicap (71 %).

Ainsi, contrairement à ce que beaucoup ont pu penser, la question du financement de l’entreprise pour réaliser les améliorations requis dans le cadre d’une politique du handicap ne constitue pas un réel obstacle.

Les entreprises peuvent en tirer des bénéfices

Important L’étude révèle que la question du handicap est encore loin d’être une priorité dans les entreprises.

Pour preuve, seuls 13 % d’entre elles disposent d’une équipe dédiée. 80 % des responsables interrogés ne consacrent pas plus de 5 % de leur temps à ce sujet et à l’accompagnement des collaborateurs handicapés. Et 3 % seulement déclarent y dédier plus de 20 % de leur emploi du temps.

Le document rapporte entre autres que sur les 18 derniers mois, 75 % des entreprises ont eu recours à des prestataires du secteur protégé. La grande majorité d’entre elles affirment avoir su tirer profit de leur politique handicap par :

  • l’amélioration de la solidarité (76 %) ;
  • le renforcement de l’attachement des salariés à l’entreprise (54 %) ;
  • l’amélioration de la réputation (46 %).

Pour 43 % des sondés, les améliorations du poste de travail réalisées dans le cadre d’une politique du handicap ne profitent pas qu’aux travailleurs handicapés, mais également à l’ensemble des salariés. 25 % évoquent une meilleure performance de l’entreprise, et 30 % un renforcement des relations avec leurs partenaires (clients, fournisseurs, institutions…).

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