Désormais, le marché concurrentiel français de messagerie n’est plus le territoire exclusif de WhatsApp ou de Messenger. Viber veut aussi y laisser ses empreintes et créer une nouvelle source de revenus. Cette application compte séduire les utilisateurs en proposant des services quelque peut différents de ceux proposés par ses concurrents.
À la tête du groupe israélien Viber depuis février 2017, Djamel Agaoua entretient un ambitieux projet en ce qui concerne l’application de messagerie. En effet, Viber cherche à conquérir le marché français et faire face à ses potentiels concurrents tels que WhatsApp, Line, Telegram ou Messenger.
Son objectif principal est d’agrandir le rang de ses plus d’un milliard d’utilisateurs, dont 400 millions d’actifs mensuels. Mais aussi, de développer encore plus ses sources de revenus.
Pour y parvenir, ce poids lourd dominant dans 30 pays différents joue la stratégie de la transparence. Celle qui permet à ses abonnés de gagner de l’argent grâce à un système publicitaire inclusif.
Avec seulement 5 millions d’utilisateurs en France, Viber ne fait pas encore le poids face à la concurrence.
D’ailleurs, cette application n’est pas encore rentable et se trouve, pour le moment, sur une pente raide. Quoi qu’il en soit, au deuxième trimestre 2018, il a quadruplé son chiffre d’affaires si l’on se réfère aux résultats de la fin 2016. Selon Djamel Agaoua :
Notre objectif, c’est de devenir plus important dans la vie des gens. Et pour ça, il leur faut une vraie raison d’ajouter une autre application.
D’ailleurs, ce PDG est confiant que dans un proche avenir, Viber serait en mesure de stabiliser sa situation :
Si tout va bien, nous devrions être à l’équilibre pour le deuxième trimestre 2019.
Pour cela, il doit arriver à séduire la clientèle en mettant en place différentes communautés qu’il a mises en place en mai dernier et en misant sur ses avantages.
Viber a pris Facebook comme principal rival. Ainsi, il veut se distinguer en mettant en avant ses atouts majeurs pour faire la différence.
Contrairement à ce concurrent potentiel qui respecte uniquement le RGPD (Règlement général de protection de données) sur le territoire européen, Viber a choisi de généraliser cette législation. Autrement dit, elle mise sur la protection de la vie privée de ses abonnés, même en dehors de l’UE.
Avec ce genre d’outil, on développe une publicité inclusive, non intrusive, c’est le prix du respect de la vie privée.
Les utilisateurs de Viber peuvent aussi gagner de l’argent. Aussi, il faut souligner que le financement entreprise de l’enseigne est principalement concentré sur des actes publicitaires. Au PDG d’éclaircir la situation par ses mots :
Sur Viber, nous proposons au propriétaire de la communauté de diffuser des publicités, mais nous partageons avec lui la moitié des revenus.
Ainsi, Djamel Agaoua pense distancer Facebook dont il décrit la stratégie comme suit :
Dans les groupes Facebook, les utilisateurs mettent gratuitement du contenu en ligne et payent Facebook pour qu’ils soient vus. Facebook va ensuite vendre des publicités ciblées et gagner de l’argent sans rien reverser aux utilisateurs.
