Les PME françaises lorgnent la croissance ivoirienne

Des femmes professionnelles

La croissance économique de la Côte d’Ivoire attire l’attention des investisseurs étrangers. Tous les chiffres ne laissent paraître que de bonnes perspectives : le climat des affaires se porte mieux ; la croissance est bien présente. Autre indicateur prépondérant : la pauvreté ivoirienne est en nette baisse. Les entreprises du monde entier sont alors intéressées par un éventuel investissement sur place, notamment les PME françaises.

La Côte d’Ivoire et sa politique économique affichent toujours une bonne progression. La pauvreté nationale a connu un net recul, notamment grâce à la croissance économique et à la situation financière positive. Les investissements étrangers sont plus nombreux tandis que le gouvernement bénéficie du soutien international.

D’ailleurs, les PME du monde entier souhaitent désormais se lancer dans cette aventure ivoirienne déjà sur les rails. Cependant, rien ne garantit que les investissements seront rentables. Les concurrents sont nombreux et le contexte africain nécessite très certainement un minimum d’adaptation.

Une croissance fulgurante

Quelques pays affichent aujourd’hui une croissance économique importante. Dans la haute sphère de ces pays, on retrouve un pays émergent qu’est la Côte d’Ivoire. Depuis 2012, elle affiche une croissance de 8%.

Par ailleurs, le pays d’Alassane Ouattara est la première nation africaine à avoir émis des Eurobonds d’une valeur de 1,7 milliard d’euros, depuis le début de ce XXIe siècle. L’émission s’est faite au mois de mars 2018, en deux tranches égales. Amadou Gon Coulibaly, Premier ministre de la Côte d’Ivoire, a décrit cette opération financière avec beaucoup de fierté :

Cette émission a permis dans le contexte de volatilité des prix des matières premières que notre pays a subi, particulièrement pour le cacao de mettre en exergue la résilience de l’économie ivoirienne fondée sur la diversification de sa base productive.

Amadou Gon Coulibaly.

La Côte d’Ivoire séduit les investisseurs

La réaction ne s’est pas fait attendre : les investisseurs internationaux se sont tournés vers ce pays émergent. Bon nombre d’entreprises étrangères se sont installées en Côte d’Ivoire, encouragées par les nouvelles réformes administratives et les projets d’infrastructure d’envergure.

Entre autres, on trouve les multinationales françaises Total, Engie, Société Générale, Michelin ou EDF. Mais les Suisses sont également présents, à l’instar de Nestlé et Norvartis, sans oublier les entreprises américaines comme McCann-Erickson ou Archer Daniels Midland.

L’Afrique, un continent de tous les défis

L’Afrique est un continent déterminant pour l’économie mondiale à venir. C’est ce que réitère incessamment le nouveau leader d’Orange Afrique Bruno Mettling. Il souligne toutefois que ce développement est conditionné par l’émergence de solutions de crédit professionnel à l’endroit des entreprises françaises.

Ces crédits export auront pour vocation d’accompagner l’adaptation de ces PME françaises à l’Afrique et son contexte. Sur le sujet, le président ivoirien a déjà fait l’annonce d’une politique d’encouragement des investissements étrangers.

Pedro Novo estime quant à lui qu’il est important de simplifier le processus. Selon le responsable des finances export de Bpifrance, deux paramètres importants doivent être observés par une entreprise qui veut s’internationaliser, à savoir l’optimisation du management et la gestion du risque. Pedro Novo précise d’ailleurs que cet exercice nécessite de la patience et de la préparation.

La concurrence n’est pas négligeable

Au mois de mai 2018, Bpifrance et Société Générale ont organisé un voyage, afin d’envoyer neuf experts sur place. Leur objectif n’était autre que d’étudier le marché, notamment en vue de déployer les PME françaises sur le continent africain. Le constat est clair : le défi est de taille, contrairement à deux décennies plus tôt.

Désormais, il faudra faire face à la Chine qui se présente désormais comme le fournisseur numéro un de la Côte d’Ivoire.

La France, qui détient 12,9% de parts de marché, se plie face au géant asiatique qui en détient désormais 17,9%. Par ailleurs, l’émergence d’autres acteurs comme la Turquie, le Maroc, l’Espagne ou l’Italie rend la concurrence ardue pour les PME françaises.

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