L’idée d’un « deal » en faveur du financement des entreprises fait son chemin

Réunion PME

En matière de financement des PME, la commission des finances entend établir un « new deal » avec tous les maillons de la chaîne de financement. L’idée est de mobiliser tous les acteurs du secteur pour favoriser la croissance des entreprises. Cette nouvelle entente vise particulièrement le renforcement de l’implication des sociétés de capital-investissement.

Une complémentarité entre les acteurs de la chaîne d’investissement

Pour la commission des finances, cet accord vise la relance de la dynamique de financement et d’investissement. Pour sa part, l’État assure aux acteurs du financement un cadre favorable (nouvelle loi du travail, réforme fiscale : flat-tax, suppression de l’ISF…).

En contrepartie, le private equity doit agir pour générer plus d’emploi, et satisfaire aux attentes sociétales actuelles.

Un emprunt bancaire sur trois ans ne suffit pas pour financer les exports, la numérisation ou encore le renouvellement des outils de production des PME. Le capital-investissement et le financement en fonds propres sont indispensables.

Important Ainsi, il faut améliorer la relation entre les acteurs du financement et mobiliser toute la chaîne d’investissement pour générer de la synergie.

Il s’agit par exemple de trouver un moyen pour que les fonds des sociétés de capital-investissement soient placés dans les assurances vie, pour que les conseillers financiers puissent les distribuer, que les banques collaborent avec le financement participatif, ou encore que les fonds s’allient avec les business angels, etc.

Tous les acteurs doivent pouvoir contribuer au financement des entreprises, que ce soit le crowdfunding, le capital-investissement, les banques ou les assureurs vie. Aussi, ils doivent être complémentaires, et aussi être en mesure de se passer le relais dans l’accompagnement des entreprises, et ce, « de l'éclosion à l'envol », précise la commission des finances.

Le private-equity se dit prêt à renforcer ses engagements envers les entreprises

Pour Olivier Millet, président de France Invest, une association professionnelle qui regroupe des sociétés de capital-investissement, l’idée est de renouveler la relation entre l’investissement privé et public.

Déjà, la Bpifrance incarne ce type de relation en apportant son aide aux entreprises non cotées, en partenariat avec le private equity, dont les ressources n’ont cessé de croître ces dernières années, et sont placées dans les PME et les start-ups.

Selon lui, cela fait dix ans que les acteurs de l’investissement non coté se sont engagés dans des domaines autres que financiers, comme l’environnement, le social ou encore la gouvernance.

Le capital-investissement accompagne les entreprises depuis plus de 30 ans. Rien qu’en 2017, le private-equity a réussi à lever 16,5 milliards d'euros, destinés au financement des entreprises sur les 5 prochaines années.

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