En six mois, les start-ups africaines ont levé plus que ce qu’elles ont récolté en une année

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Pour le premier trimestre, les start-ups africaines ont réussi à lever plus que ce qu’elles ont recueilli l’année précédente. Avec 168,6 millions de dollars de fonds obtenus sur six mois, elles surpassent les 167,7 millions de dollars levés au cours de l’année 2017. Ce qui témoigne du potentiel de croissance du continent et d’un écosystème d’innovation en pleine forme.

L’entrepreneuriat se développe en Afrique

D’un point de vue macroéconomique, l’Afrique est mal financée par rapport au reste du monde. Pour un dollar de financement sur le continent, le reste du monde en reçoit quatre. C’est aussi le cas pour les start-ups

Jean-Michel Huet,le chargé du développement international et de l'Afrique chez BearingPoint.

Selon une étude réalisée par l’association mondiale d'opérateurs mobiles (GSMA), un important tissu de jeunes pousses et d’entrepreneurs locaux se développe sur le continent, principalement des tech hubs.

Parmi les pays les plus dynamiques, le Rwanda se présente comme une référence. Caractérisé par une forte démographie concentrée sur une faible superficie, le pays a mis en place une solide stratégie digitale et fait preuve d’un grand intérêt pour le domaine de la smartcity.

En revanche, les progrès les plus notables se font plus sentir dans les pays anglo-saxons que dans les pays francophones. 

cela s’explique par une plus forte culture d’entreprise dans ces pays, qui sont aussi plus riches, et où les systèmes financiers sont plus sûrs.

Jean-Michel Huet.

Dans les pays francophones, le financement de start-up est un fait encore récent. En la matière, ces dernières années, le Maroc a su établir un environnement favorable au développement des jeunes pousses. À Dakar, les autorités publiques affichent une réelle volonté d’installer des incubateurs.

Les investisseurs et les secteurs à fort potentiel

En ce qui concerne les investisseurs, les principaux contributeurs restent les bailleurs de fonds et les fondations. Des business-angels contribuent de même au financement des entreprises. Pour 2016, ils ont injecté plus de 400 millions d’euros dans des entreprises africaines.

Jean Michel Huet relève également un phénomène intéressant : l’affluence grandissante de la diaspora africaine dans la création de start-ups autour du continent.

Dans la liste des secteurs à fort potentiel : la fintech, l’agriculture en tant que premier pourvoyeur d’emploi en Afrique, et les énergies renouvelables occupent le peloton de tête.

Le domaine éducatif ainsi que la cyvtech – qui vise à promouvoir et à améliorer les débats démocratiques – démarrent petit à petit. Enfin, le tourisme communautaire et les portails écotouristiques sont aussi en plein essor.

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