La solution du crowdfunding, au manque d’apport personnel des entrepreneurs souhaitant se lancer en franchise

Ecriture de franchise

Souvent, les réseaux de franchise sont contraints de rejeter la candidature de nombreux entrepreneurs en raison d’un refus des banques de leur accorder un prêt professionnel du fait d’un manque d’apport personnel. Ce rejet est à la fois préjudiciable pour le candidat que pour le réseau. Aujourd’hui, le financement participatif se présente comme solution au manque d’apport. Gros plans !

Pour devenir franchisé, un entrepreneur doit adhérer à un réseau de franchise. Guillaume Miltin, chargé d’affaires franchise et commerce chez la plateforme de financement participatif Lendopolis explique que

pour choisir son enseigne, il est nécessaire de se rendre dans les salons et d’aller directement à la rencontre des têtes de réseaux. Le partage de valeurs avec l’enseigne est essentiel.

Guillaume Miltin.

Une fois que l’entrepreneur a choisi son réseau, il doit déposer son dossier de candidature qui sera analysée par l’enseigne. Bien souvent, celle-ci est rejetée en raison d’un manque d’apport personnel de la part du candidat. C’est ainsi que plus de 60% des têtes de réseaux estiment que le financement des franchisés constitue le premier obstacle au développement de leur enseigne.

Processus de recrutement et apport personnel

Suite au dépôt de candidature de l’entrepreneur auprès du réseau de franchise, le processus classique de recrutement est amorcé. À ce niveau, le candidat effectuera entre autres un stage de découverte et passera certains entretiens qui aboutiront à la validation de son profil.

Par la suite, il signera un Document d’Information Précontractuel auprès du réseau. Le chargé d’affaires de Lendopolis commente :

en général, l’enseigne guide ou oriente alors le candidat dans la recherche de l’emplacement, du local mais aussi sur l'élaboration du BP à présenter en banque.

Guillaume Miltin.

À ce stade, l’établissement bancaire exigera du candidat un apport personnel à hauteur d’environ 30% de son besoin de financement. Pourquoi cet apport ? Parce que :

  • c’est un moyen pour la banque d’apprécier l’engagement de l’entrepreneur dans son projet ;
  • l’établissement bancaire parvient difficilement à financer les besoins immatériels du candidat en l’absence de prise de garantie adéquate.

Le financement participatif, un levier pour accéder au prêt bancaire

Si l’entrepreneur dispose d’un apport personnel trop faible, les banques refusent de les accorder des prêts professionnels pour le financement de son projet. Résultat, sa candidature sera rejetée par le réseau de franchise où il a postulé.

Ainsi, il devra soit abandonner son projet, soit s’adresser à une autre enseigne qui n’est pas forcément adaptée à son profil ou l’est beaucoup moins. Pour ce qui est du réseau ayant rejeté la candidature de l’entrepreneur, il aura laissé aller un candidat de qualité.

Il faut toutefois souligner qu’aujourd’hui, il existe des solutions pour pallier ce manque d’apport. Parmi celles-ci figurent le recours au financement participatif.

Bien que les banques ne percoivent pas le crowdfunding comme un complément d’apport, celui-ci se présente comme un nouvel emprunt permettant le financement de la partie immatérielle, ce qui constitue un effet de levier pour accéder au prêt bancaire. Guillaume Miltin commente :

quand l’enseigne identifie un manque d’apport, il est préférable de solliciter une plateforme de crowdfunding en amont. Ainsi, le candidat arrivera à son rendez-vous bancaire avec une solution clé en main complétant cet apport.

Guillaume Miltin.

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