L’entrepreneuriat reste dynamique en France

Une femme entrepreneur

En novembre, les créations d’entreprises ont connu une nouvelle hausse, après avoir déjà nettement progressé un mois plus tôt, explique l’Insee dans un récent rapport. Les immatriculations de micro-entreprises restent toujours soutenues, alors que les entreprises classiques accusent une légère baisse (-0,9 %).

Hausse des créations d’entreprises

L’entrepreneuriat poursuit sur sa belle dynamique entamée en avril dernier. Selon les dernières données publiées par l’Insee, le nombre de créations d’entreprises en France a connu une accélération en novembre dernier (en progression de +5,5 %) après avoir déjà fortement augmenté un mois plus tôt.

Important Tiré par la forte croissance des immatriculations de micro-entreprises (+15,1 %), le nombre total d’entreprises nouvellement créées s’est établi à 54 481, un niveau jamais atteint depuis mars 2010. À l’inverse, les créations d’entreprises classiques sont en retrait, en baisse de -0,9 %.

Au mois dernier, 40,7 % des entreprises immatriculées étaient des micro-entrepreneurs, 25,6 % étaient des entreprises individuelles et 33 % des sociétés.

Le retournement de tendance observé en 2009 coïncide particulièrement avec l’entrée en application du régime d’auto-entrepreneurs.

Important Ce statut offre aux étudiants, salariés ou demandeurs d’emploi la possibilité d’exercer une activité artisanale ou commerciale parallèlement à une activité principale avec des formalités simplifiées et un régime fiscal avantageux.

Bon à savoir : de nouvelles dispositions introduites par la loi Pinel de juin 2014 s'appliquent au régime de l'auto-entrepreneur depuis le 19 décembre 2014. Et depuis le 1er janvier 2016, le terme de « micro-entrepreneur » est utilisé à la place de celui d’« auto-entrepreneur ».

Une faible pérennité des micro-entreprises

Mais derrière son succès apparent, la micro-entreprise cache pourtant une réalité bien triste.

Important Une note de l’Insee publiée en septembre dernier rappelait en effet que 77 % des micro-entreprises cessent leur activité avant d’avoir atteint cinq ans. Soit deux fois plus que les entreprises classiques, 39,6 % (y compris pour les entreprises individuelles).

Alors, comment expliquer ce fort taux d’abandon pour les micro-entrepreneurs ? Pour les économistes de l’Insee, la cause pourrait être le faible revenu généré. En effet, pour ce genre d’activités, le chiffre d’affaires est généralement très maigre, dépassant rarement les 13 000 euros.

Une autre raison pouvant être évoquée est le manque de financement, en sachant qu’il reste difficile, voire impossible, pour un auto-entrepreneur de décrocher des prêts professionnels auprès de sa banque.

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