Les prêts ayant des objectifs environnementaux ou sociaux se développent timidement

 emprunts financiers environnementaux

Avec la préoccupation grandissante de la société pour les enjeux environnementaux et le développement des crédits carbone, les établissements bancaires proposent depuis quelque temps de nouveaux moyens de financement qui sont des prêts accordés aux professionnels dans le cadre de dépenses à visée environnementale ou sociale. Ces crédits verts ont le vent en poupe, mais nécessitent un cadrage.

Un nouveau cadre juridique pour les crédits « verts »

Au mois de mars prochain, la commission européenne va publier son plan d’action qui aura pour but la mise en place d’un système de classification pour les financements « verts ».

Il semble également que la diminution du capital exigé pour les banques qui émettent des prêts « durables » soit à l’ordre du jour pour stimuler par exemple les financements d’achat de véhicules électriques ou des améliorations technologiques permettant de réduire les émissions de gaz carbonique.

Important La création d’un cadre réglementaire dans ce domaine semble donc indispensable pour aider les différents intervenants à s’y retrouver.

Un bel exemple de financement durable

Le groupe français Bel, dont « La Vache qui rit » est un des produits phare, s’est imposé des objectifs concrets qui sont :

  • la mise en place de projets d’éducation nutritionnelle ;
  • le soutien du secteur de production laitière avant 2025 ;
  • et la réduction de sa production de gaz à effet de serre.

Il a ainsi obtenu un prêt professionnel de 520 millions d’euros pour réaliser ces ambitions. Il compte atteindre ses objectifs ou trouver des mesures compensatoires.

Ainsi, Benoit Rousseau, directeur de la trésorerie et de l'assurance du groupe, a déclaré qu’au cas où les objectifs ne seraient pas atteints, l’entreprise s’était engagée à réaliser des investissements de compensation – pour un montant allant de 100 000 euros à 200 000 euros chaque année – ou à verser cette somme aux banques.

Un fort développement en 2018

La demande pour les crédits « verts » est en très forte augmentation, mais le domaine en est encore à ses balbutiements puisque les premières opérations de ce type datent du début d’année 2017.

Important Son développement doit passer par la création de solutions sur mesure afin de répondre au mieux aux besoins des professionnels et de satisfaire les intérêts des deux parties, emprunteur et créancier.

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