Le financement n’est pas l’unique entrave à la croissance des PME

 Un homme dans un labyrinthe

À ce qu’il parait, les petites et moyennes entreprises françaises manquent cruellement de ressource pour leur développement. Sur ce point, les avis divergent. Pour certains, le problème serait d’ordre financier. Pour d’autres, plusieurs facteurs sont à prendre en compte. Les observateurs sont même allés jusqu’à pointer du doigt le manque de compétence des entrepreneurs.

Récemment, une rencontre entre acteurs financiers et les parlementaires a été organisée. À l’ordre du jour : un débat sur les problèmes de croissance des PME (petites et moyennes entreprises) et d’en trouver des issues positives. Il était clair que les avis des participants étaient différents.

Quoi qu’il en soit, certaines solutions ont pu être tirées. C’est bien le cas en ce qui concerne la proposition avancée par le gouvernement concernant la contribution de l’épargne des Français dans le développement de ces structures.

D’un autre côté, il a été souligné que la culture entrepreneuriale devrait être rectifiée et que le système de réglementation doit être simplifié.

La culture entrepreneuriale serait un obstacle à franchir

Durant le débat, il a été souligné que le problème de développement des entreprises venait en partie des entrepreneurs français. Il semblerait que ces derniers ne sont pas encore prêts pour les changements. Le PDG de la banque, conseil en gestion de patrimoine UFF, Paul Younès voit les choses de la même manière et affirme que pour progresser:

Encore faut-il que les entreprises aient culturellement envie d’aller à l’international et d’ouvrir leur capital.

Paul Younès.

Respectivement selon les dires de M. Dessirier et du président de la Confédération des PME Paris Ile-de-France, Bernard Cohen-Hadad, le manque de confiance aussi est une entrave :

Les petits entrepreneurs n’ont pas toujours envie de voir débarquer des actionnaires et beaucoup préfèrent se financer par la dette qui permet d’éviter des frottements de gouvernance.

M. Dessirier.

Jusqu’à récemment, la stabilité de notre économie et la clarté de la stratégie économique étaient un peu diffuses.

Bernard Cohen-Hadad.

Les obstacles sont aussi détectés du côté des épargnants

L’exécutif est persuadé que pour redresser la barre, il est nécessaire de mettre davantage à contribution l’épargne. C’est la raison précise qui le pousse à fixer un objectif de 10 milliards d’euros pour les 5 ans à venir sur l’apport d’épargne des Français investi dans les PME.

L’opinion des économistes de la Banque de France va aussi dans cette direction et encourage les épargnants à investir au maximum dans la détention d’actions. D’ailleurs, ils trouvent que :

Les comparaisons internationales montrent qu’à cet égard la France n’est pas très bien classée.

D’après ces experts, la solution pourrait venir des gestionnaires de patrimoine ou des établissements bancaires s’ils décident d’apporter quelques améliorations aux conseils financiers qu’ils proposent. Le gouvernement aussi devrait en faire autant pour optimiser la solution qu’il a avancée en mettant en place les mesures d’accompagnement adéquates. Ainsi, les souscripteurs à l’épargne pourront profiter d’une bonne éducation financière.

Le président de la compagnie d’assurance Aviva France est aussi du même avis et avance que :

La solution retenue ne sera un succès que si elle est simplifiée, d’où aussi une nécessité d’avoir une communication pédagogique.

Le système de financement aussi est un problème

La taille, ça ne se finance pas avec de la dette bancaire, ça se finance avec des fonds propres.

Ce sont là les propos du député Amélie de Montchalin, qui est convaincu que pour se développer, une entreprise doit puiser dans son capital. En effet, il faut croire que les entrepreneurs français ont plutôt tendance à s’appuyer sur les prêts professionnels accordés par les banques. Ce qui explique pourquoi ce type de financement connaisse une hausse moyenne de 6% par an.

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