Les salariés français percevront jusqu’à 1 000 euros en guise de cadeau de fin d’année

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La fin d’année approche à vive allure avec son atmosphère de fêtes quelque peu refroidie par le mouvement des Gilets jaunes. Le moment opportun pour le gouvernement pour faire bonne figure étant donné que la cote de celui-ci est au plus bas actuellement. Les salariés seront alors mis sous les feux de la rampe, en bénéficiant d’une prime exceptionnelle défiscalisée, qu’ils percevront courant 2019. De quoi rehausser leur pouvoir d’achat.

Outre leurs revendications concernant la taxe sur les produits énergétiques, les Gilets jaunes réclament aussi la hausse du pouvoir d’achat des classes populaires françaises.

Et comme les fêtes de Noël sont propices aux cadeaux, le pouvoir public entend exonérer d’impôts la prime de fin d’année octroyée aux salariés par leurs employeurs, dont le versement ne sera toutefois effectif qu’en 2019 pour diverses raisons.

À préciser aussi que si le gouvernement promeut cette idée, le geste n’est en aucune façon obligatoire. Seuls les établissements dont la trésorerie peut le supporter procèderont à cette gratification, qui plus est basée sur la méritocratie. Elle est également plafonnée afin qu’aucune entreprise ne puisse en tirer profit, au détriment des caisses publiques.

Une prime défiscalisée pour désamorcer la crise

L’annonce d’une prime exceptionnelle, défiscalisée, a été effectuée au début de ce mois par Édouard Philippe, actuel Premier ministre. Un geste de la part du gouvernement en faveur de la hausse du pouvoir d’achat, dont réclament actuellement les manifestants.

Par cette initiative, l’État demande la contribution des employeurs, qui veulent bien coopérer, mais en bénéficiant aussi d’une aide publique. Comme l’annonce le ministre des Comptes publics, Gérald Darmanin :

Si les entreprises, et nous les encourageons à le faire, peuvent mieux redistribuer la différence entre le capital et le travail, j’y suis personnellement favorable.

Auquel s’empresse d’ajouter le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, dans ces propos :

La philosophie, c’est que les entreprises donnent un coup de pouce, et que l’État donne un coup de pouce sur le coup de pouce.

Entendons par cela, une exemption de charges sociales pour les pourvoyeurs d’emploi, outre l’exonération d’impôts des salariés. Toujours est-il que la contribution sociale généralisée (CSG) et celle dédiée au remboursement de la dette sociale (CRDS) seront toujours applicables.

Une gratification volontaire

Si la décision a été prise par le pouvoir public, et que la coutume veut que les fêtes de fin d’année s’accompagnent de cadeaux, en l’occurrence de gestes de reconnaissance en faveur des salariés, il s’agit ici d’une prime volontaire.

Ainsi, rien n’oblige les gérants à recourir à un financement des entreprises pour son octroi. Comme le confirme un haut fonctionnaire, conscient que certains employés pourraient ne pas en bénéficier :

Elle concernera les salariés des entreprises qui peuvent le faire.

Il convient aussi de préciser que la somme, plafonnée à 1 000 euros par Bercy afin d’éviter des « effets d’aubaine » (où quelques établissements profitent de la situation pour ne pas payer leurs impôts alors qu’ils ont préalablement décidé de gratifier leurs salariés), sera accordée aux plus méritants. D’après François Asselin, à la tête du CPME (Confédération des petites et moyennes entreprises) :

Le chef d’entreprise la verserait aux salariés de son choix, les plus dynamiques ou les plus bas salaires par exemple.

Dans tous les cas, la majorité des employeurs voient cette décision de très bon œil. À la principale organisation patronale, Medef, de confirmer :

Nous y sommes favorables tant que cela reste volontaire.
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