
Le gouvernement est en train de mettre en place un gigantesque système visant à financer les entreprises françaises. Dans la liste des solutions à l’étude, figure celle consistant à mobiliser les épargnes, au nom du financement de l’économie réelle. Le Forum « Entreprises en actions ! », récemment organisé, a également permis de recueillir d’autres idées intéressantes.
Au terme du Forum « Entreprises en actions ! » qui a eu lieu le 28 février 2018 à Bercy, Bruno Le Maire, ministre de l’Économie et des Finances est revenu sur les grandes lignes du PACTE (Projet de loi pour la croissance et la transformation des entreprises).
Il a également avancé un certain nombre de pistes de modernisation, dans l’objectif d’encourager l’investissement en actions. L’évènement a été l’occasion pour certains intervenants de se pencher sur le sujet de l’actionnariat et du financement des entreprises.
D’autres pistes de réflexion ont aussi été présentées par la Commission Epargnants de l’Autorité des Marchés Financiers, ou encore l’Association Française de la Gestion Financière. Pour promouvoir le projet de loi, le gouvernement a d’ailleurs mis en place une consultation publique et de nombreux groupes de travail.
Durant le Forum « Entreprises en actions ! », Odette Cesari, Directrice générale d’Axa Epargne Retraite Entreprise, a longuement développé ses idées sur la répartition des encours sur les contrats d’assurance vie multisupports.
Elle a fait des suggestions quant à la manière d’investir et de désinvestir progressivement. Une solution qui a un double objectif, à savoir le lissage de la volatilité des supports actions, ainsi que la diminution de l’aversion au risque.
Elle s’impose, à l’heure où au niveau des flux, les investissements en Unité de Compte ont déjà une part de 30 %, alors que le fonds euros représente une bonne partie du stock.
Claire Castanet, Directrice des relations avec les épargnants de l’AMF, a jugé bon de rappeler le rôle majeur du régulateur des marchés financiers dans le recueil des informations délivrée par les sociétés cotées, ainsi qu’en termes d’agrément pour les sociétés de gestion et les fonds d’investissement.
Par la même occasion, elle a attiré l’attention sur les récentes mises en garde contre certaines sociétés proposant des offres frauduleuses de financement entreprise.
Enfin, Madame Castanet a fait un pic de rappel, en ce qui concerne le niveau des investissements actions. Ayant connu une baisse notable durant la dernière décennie, ceux-ci ont bénéficié d’un rebond non négligeable au cours de l’année 2017.
Pour Guillaume Prache, Directeur général de Better Finance a, quant à lui, expliqué l’utilité de développer les associations d’épargnants. L’objectif est d’élargir le champ d’action des investissements en fonds en euros.
Pour mieux y parvenir, cet ONG qui se veut être défenseur des intérêts des utilisateurs de services financiers sur le sol européen, prône aussi l’assouplissement des règles prudentielles de l’assurance vie.