Alors que le gouvernement français prévoit d’orienter l’épargne des ménages vers le financement des sociétés, une étude a révélé que la majorité des épargnants se soucient peu de ce projet. Ce désintérêt reflète l’aversion des Français aux risques, sans parler du fait que le quart des personnes interrogées ignorent même le terme de financement. Une éducation complémentaire serait alors de mise.
Le financement des entreprises contribue au développement de l’économie réelle d’un pays. Or, les entreprises françaises n'attirent qu'une partie restreinte de l'abondante épargne des ménages. C’est la raison pour laquelle le gouvernement français tente d’apporter une réforme à cette dernière.
Les raisons de ce détachement semblent évidentes, car plus d’un quart des Français déclarent ne pas connaître les rouages des investissements de société, suite à une enquête.
En outre, si près de la moitié des sondés ne sont pas favorables à ce type de financement, c’est à cause des éventuels risques encourus selon l’estimation d’un dirigeant d’Ipsos, l’une des entités qui ont réalisé le sondage. La population française aurait sans doute besoin d’être mieux renseignée pour reconsidérer la question.
L'institut de sondage Ipsos et le Cercle des Epargnants ont réalisé tout récemment une enquête auprès des épargnants français.
Ils les ont interrogés sur l’importance de la participation au financement des sociétés via leur épargne individuelle. 30% des personnes sondées ont répondu positivement à la question tandis que 44% ont déclaré ne pas vouloir y participer, et 26% ont avoué être dans l’ignorance.
A savoir Certes, la taille d’une entreprise, son éthique, son secteur d’activité et son impact social et son environnement sont tous des éléments importants qui permettent facilement d’obtenir des soutiens financiers.
Mais l’enquête révèle que la majorité des épargnants sondés ne s’y intéressent aucunement. Leur préférence va vers les placements liquides à capital garanti. Brice Teinturier, directeur général délégué d'Ipsos, explique la situation :
Je crois que ce qui motive beaucoup la réponse négative c'est que, dans l'esprit [des sondés], le financement des entreprises, c'est risqué.
Brice Teinturier.
Le financement entreprise fait partie des objectifs principaux du gouvernement français cette année, étant donné que cela impacte positivement sur l’économie du pays. Pour ce faire, il veut faire participer l’épargne des ménages à cette réforme.
Si l’étude des priorités des Français pour leur épargne n’a fourni aucune preuve sur un refus de financer l’économie réelle, Brice Teinturier estime néanmoins que :
Il va falloir encore beaucoup de pédagogie pour inciter les Français à considérer que leur épargne peut aussi et doit servir aussi à cela.
Brice Teinturier.
Toujours est-il qu’il ne reste plus que quelques semaines pour la présentation de ce projet de loi sur les entreprises. Et afin de pouvoir soutenir les sociétés à travers les placements à long terme des ménages, le gouvernement compte sur la contribution des établissements d’assurances.
En effet, ces derniers sont en mesure d’apporter quelques modifications sur la garantie et les risques des fonds en euro déposés dans un contrat d’assurance-vie, selon la durée du placement.
