Le Gouvernement soutient le développement du microcrédit

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Le gouvernement français veut faire progresser l’encours des microcrédits. L’exécutif a alors adopté quelques mesures pour dynamiser la distribution de ce type de financement. En effet, il apporte un soutien à l’Adie en renforçant progressivement la dotation du Fonds de cohésion sociale. Outre cela, il supprime la limite d’âge à laquelle sont soumises les entreprises qui demandent un microcrédit.

Fondée par l’économiste Maria Nowak en 1988, l’Adie (Association pour le droit à l’initiative économique) est une institution de microfinance. Elle dispense aux personnes ne pouvant pas accéder au système bancaire classique (allocataires des minima sociaux et chômeurs) un microcrédit accompagné pour les aider à créer leur propre entreprise et ainsi leur propre emploi.

Depuis sa création, l’association a accordé près de 160 000 microcrédits. L’an dernier, elle en a distribué 21 000 dont le montant varie de 1 000 à 10 000 euros.

À l’occasion des 30 ans du premier acteur du microcrédit en France, le Gouvernement a adopté quelques mesures jouant en faveur des personnes soutenues par l’Adie.

Une augmentation progressive de la dotation du Fonds de cohésion sociale

En premier lieu, l’exécutif compte renforcer les moyens du FCS (Fonds de cohésion sociale). Rappelons que c’est le Fonds qui met à la disposition de la Caisse des dépôts le budget garantissant l’octroi des microcrédits.

Le Gouvernement prévoit une augmentation annuelle d’environ 10% de la dotation du FCS pendant cinq ans. Aujourd’hui, celle-ci est de 14 millions d’euros.

L’Adie se réjouit au vu de cette décision qu’elle qualifie de « très bonne mesure ». Frédéric Lavenir, président de l’association, confie :

Compte tenu de notre dynamique actuelle, on butait dès l'année prochaine sur une insuffisance de garantie.

Frédéric Lavenir.

En effet, ce coup de pouce du Gouvernement arrive au bon moment.

Une suppression de la limite d’âge pour les entreprises

Outre le renforcement des moyens du FCS, le Gouvernement envisage d’assouplir la réglementation. Cela se traduit par une suppression par décret de la limite d’âge à laquelle sont soumises les entreprises souhaitant bénéficier d’un microcrédit.

Actuellement, celles qui émettent leur première demande pour un tel financement doivent avoir au moins cinq ans pour y être éligibles. Lors d’une deuxième demande, elles doivent avoir sept ans au minimum pour pouvoir prétendre à ce prêt professionnel.

Frédéric Lavenir estime que cette seconde mesure ravira sûrement les entreprises. Il explique :

Il arrive assez fréquemment qu'au bout de quelques années, l'entreprise marche bien mais qu'elle ne trouve pas plus de prêt bancaire qu'au démarrage.

Frédéric Lavenir.

Le président renchérit alors qu’aux yeux de l’entreprise, « lever ce verrou est une excellente nouvelle ». En adoptant cette série de mesures, l’exécutif veut faire basculer l’encours de microcrédits à 2 milliards d’euros à l’horizon 2023. Notons que cet encours était à 1,4 milliard d’euros en 2016.

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