Elon Musk, PDG de Tesla s’attendait à un financement en Bourse venant du fonds souverain saoudien PIF. Ce qui n’a pas été le cas, car malgré tout l’intérêt que porte ce dernier sur la construction de voitures électriques, il a préféré se tourner vers une société non cotée, concurrente du géant américain.
Une grande déception pour le constructeur américain Tesla qui a prévu un retrait en Bourse, financé par le Public Investment Fund (PIF). Certes, le fonds saoudien a entamé son soutien en début d’année grâce au rachat de quelques titres sur le marché, mais il n'a apparemment manifesté aucun intérêt pour le projet de retrait de cote.
À en croire certaines sources proches du dossier, le PIF est actuellement en pleine négociation en vue d’un investissement avec Lucid Motors, une entreprise non cotée, mais qui veut prendre le pas sur Tesla dans l’industrie automobile électrique. La participation pourrait s’élever à plus d’un milliard de dollars.
Le 7 août dernier, Elon Musk a affirmé en public son souhait de faire sortir les titres de Tesla de la Bourse. Cette nouvelle a ébranlé les marchés, d’autant que le PDG l’a encore confirmé lors de son interview au journal américain New York Times.
Dans ses déclarations, le dirigeant du géant américain en construction de voitures électriques mise sur le PIF (Public Investment Fund) pour financer son projet.
Il faut dire que Tesla se trouve actuellement sur une pente raide. Le 17 août, elle a clôturé avec une chute de près de 9% en Bourse. En outre, le quotidien New York Times a évoqué une certaine pression trop lourde à porter par Elon Musk, amenant le conseil d’administration à chercher un numéro deux à l’entreprise.
L’absence d’intérêt du fonds souverain d’Arabie Saoudite pour la sortie de la cote de Tesla est une déception de plus. Alors qu’en début d’année, le PIF a constitué une participation de 5% dans l’acquisition de titres sur le marché.
À l’heure actuelle, le PIF est en train de négocier le financement entreprise de Lucid Motors, une société non cotée dont les activités tournent aussi autour de la construction des voitures électriques. Cette collaboration vise principalement à diversifier le portefeuille du fonds saoudien. D’autant qu’elle convient mieux aux ressources quelque peu limitées de ce dernier.
Certes, ses actifs s’élèvent à 250 milliards de dollars, l’équivalant de 220 milliards d’euros environ, mais ils sont déjà dédiés à des investissements importants. Notamment dans un fonds technologique mené par une entité japonaise SoftBank Group, à hauteur de 45 milliards de dollars.
Pour en revenir à l’accord conclu avec Lucid Motors, le montant prévu pour l’investissement s’élèverait à plus d’un milliard de dollars, à l’issue duquel le PIF prendra le contrôle.
L’approvisionnement de trésorerie se passera toutefois en deux étapes, dont le premier est estimé à 500 millions de dollars. D’après les sources proches du dossier, la finalité des négociations reste encore, pour le moment, incertaine étant donné que les deux concernés n’ont pas encore voulu s’épancher sur les détails.
