Le prêt coup de pouce, un emprunt de proximité pour le financement des entreprises

Drapeau wallon

Octobre 2016, la Wallonie (une région de Belgique) lance le prêt coup de pouce, un dispositif qui vise à mobiliser l’épargne privée en faveur des jeunes entreprises. Prolongé jusqu’à fin 2019, ce mode de financement a trouvé son public cible. Depuis son lancement à la fin juin 2018, 343 dossiers ont été déposés, pour un total de 6,4 millions d’euros.

Des résultats encourageants

Selon les chiffres communiqués par la Sowalfin, l’argentier de la Région wallon, 343 demandes de prêt coup de pouce ont été enregistrées depuis le lancement du dispositif à la fin du premier semestre 2018.

Les entreprises ont jusque-là réussi à mobiliser 6,4 millions d’euros auprès des particuliers. Rien que sur la première moitié de l’année 2018, la barre des 2 millions d’euros a été franchie.

En moyenne, les particuliers prêtent 18 700 euros. Ce qui reste encore loin des 50 000 euros autorisés. Quant aux entreprises, celles-ci empruntent en moyenne 29 800 euros.

Comparativement à 2017, le dispositif enregistre une progression de +50 % du nombre de demandes et de +54 % en termes de montant, précise la Sowalfin.

Le rapport de la Sowalfin révèle entre autres que dans la plupart des cas, il existe un lien familial entre l’emprunteur et le prêteur (56%). Dans 23 % des cas, les deux se connaissent. Les prêteurs ont en général plus de 45 ans, et sont majoritairement pensionnés.

Ce type de crédit professionnel intéresse surtout :

  • les artisans et les commerçants (37 %) ;
  • les entreprises de construction (16 %) ;
  • le secteur industriel qui reste minoritaire (2 %).

Important Le prêt coup de pouce est sollicité principalement pour le démarrage d’une activité (33%) et pour l’achat de matériel (21%).

Un crédit d’impôt garanti sur toute la durée du prêt

Pour encourager les particuliers à financer les jeunes entreprises, ayant moins de 5 années d’existence, le prêt coup de pouce permet, en plus de la rémunération du crédit, de bénéficier pendant huit ans d’un crédit d’impôt calculé sur le montant du prêt (de l’ordre de 4% sur les quatre premières années, puis de 2,5% sur les années restantes).

Dans le cadre de cette forme de crédit professionnel, un particulier ne peut prêter plus de 50 000 euros. En revanche, l’entrepreneur est autorisé à contracter plusieurs emprunts auprès de différents prêteurs pour un total de 100 000 euros

En guise de garantie pour le prêteur, le gouvernement wallon lui assure le crédit d’impôt sur toute la durée du prêt, et ce, même si l’emprunteur tombe en faillite.

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