Le financement, une problématique majeure pour les start-ups africaines

Kigali, Rwanda

La fintech africaine était au cœur des débats lors d’un récent rendez-vous Inspir'Talks. Ce forum a mis en relief le fait que les jeunes africains rêvent de l’aventure start-up. L’outil numérique leur offre la possibilité de développer des projets professionnels, en apportant des solutions adaptées à des besoins spécifiques. La question du financement demeure toutefois problématique.

Une évolution massive des start-ups

En Afrique, les start-ups se multiplient principalement dans l'univers des fintechs et du e-commerce. Celles-ci intéressent surtout les investisseurs en capital-risque. De jeunes pousses évoluent également dans les domaines de l’énergie renouvelable au profit des villages les plus reculés, de l’e-éducation ou encore de l’e-santé.

En matière de financement des entreprises, les chiffres révèlent une progression encourageante pour les start-ups africaines. D’après les données communiquées par Partech Africa, un fonds de capital-risque :

124 jeunes entreprises évoluant dans le domaine des nouvelles technologies ont bénéficié de 560 millions de dollars d’investissements en capital en 2017, soit une progression de +53 % en un an.

Par rapport à 2012, ce montant a plus que décuplé. Sur cette même période, le nombre de start-ups bénéficiaires a presque doublé, passant de 74 à 124.

Un contraste entre les pays

Si les chiffres révèlent une évolution positive dans l’ensemble, celle-ci est plus hétérogène dans les détails. Selon une étude de Partech Ventures, les financements ne sont pas les mêmes dans tous les pays.

ImportantLa majeure partie des fonds est concentrée sur quelques pays comme le Nigéria, Rwanda, Kenya, et l’Afrique du Sud.

Près de 61 % des investissements sont injectés dans l’énergie hors réseau, l’e-commerce et la fintech.

Par ailleurs, les investissements se diversifient rapidement, en particulier dans les domaines :

  • de l’e-commerce (+74 %) ;
  • de l’e-éducation (+120 %) ;
  • de l’e-santé (+125 %).

Cette diversification est également constatée au niveau géographique. Les start-ups sont beaucoup plus nombreuses au Sénégal, Maroc et Rwanda.

L’accès aux financements : un obstacle majeur

Le démarrage reste la phase la plus difficile pour une start-up africaine.

Important En effet, les solutions de financement des entreprises sont encore limitées.

Selon une étude Proparco/

87 % des jeunes entrepreneurs en Afrique estiment que l’accès aux financements est très difficile.

L’offre de financement en capital-investissement étant principalement positionnée sur le capital-développement dédié à des PME déjà bien établies. Ce qui ne correspond pas toujours aux attentes des porteurs de projets.

En Afrique, le manque de transparence en matière de gouvernance de l’entreprise constitue également un réel obstacle. Une structuration minimum pour échapper à la fiscalité, des états financiers biaisés et complexes à décrypter sont monnaie courante.

Important Or, pour attirer les investisseurs, la transparence est un facteur essentiel.

Pour y remédier, les incubateurs et les accélérateurs sont préconisés pour accompagner les jeunes pousses à leurs débuts.

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