Le financement collaboratif sera-t-il bientôt la norme chez les entreprises françaises ?

collecte de dons financiers

De nombreuses entreprises souhaitent obtenir davantage de fonds pour financer leurs projets, sans toutefois recourir aux prêts bancaires. Tel est le principe de l’économie collaborative qui fonctionne grâce à des plateformes de partage dédiées aux entreprises et aux particuliers. Actuellement, une cinquantaine de sites sont opérationnels. Parmi eux figure Wiseed qui a financé quelques projets grâce à des investissements en capital. D’autres acteurs comme Lendix proposent également des prêts participatifs.

Puisque certaines dépenses ne peuvent être financées par les établissements de crédit traditionnels, des plateformes de crowdlending et de crowdequity ont été progressivement créées. Les contributeurs de projets peuvent être des particuliers, moyennant un revenu ou non.

France Barter est une plateforme de renom qui totalise 12 à 14 milliards d’euros d’échanges à travers le monde en 2015. Ces chiffres proviennent de l’association internationale du commerce réciproque (IRTA). Dans l’Hexagone, le secteur n’est pas encore à son apogée, malgré le soutien des autorités.

Les nouveaux crédits professionnels distribués chaque mois par les banques s’établissent à 26 milliards d’euros, comme l’indique la Fédération bancaire française. Il est dans l’intérêt des plateformes de réunir plus d’entreprises, car elles ne comptabilisent que 195,4 millions d’euros de prêts.

Le crowdlending et le crowdequity comme alternatives aux prêts bancaires

Face au renforcement des normes prudentielles qui régissent le secteur bancaire, le financement participatif qui s’inscrit dans le cadre de l’économie solidaire, prend de l’ampleur. Cette tendance a été encouragée par les pouvoirs publics et facilitée par le développement d’Internet.

Outre la reconnaissance du métier de conseiller en crowdfunding depuis 2014, les plateformes d’échange ont proliféré, à l’exemple de France Barter.

Le Bartering est le mode de commerce qui a ouvert la voie à un système de trocs interentreprises. À chaque fois qu’un bien est acheté ou vendu à un acteur de la plateforme d’échange, ce dernier se voit débité ou crédité une somme d’argent virtuelle, via le compte en « euros barter ».

Toutes les entreprises peuvent-elles en bénéficier ?

Si une entreprise veut obtenir une ligne de crédit pour la refonte de son site internet, il lui est recommandé de s’inscrire sur une plateforme de crowdlending. Certains établissements bancaires n’accordent pas de prêt professionnel lorsqu’il s’agit de financer des projets immatériels.

Les particuliers peuvent également prêter de l’argent à d’autres personnes qui souhaitent se lancer dans l’entreprenariat. Toujours est-il qu’en l’absence de garanties et de caution, le taux d’intérêt peut s’élever à 8%, contre un taux moyen de 1,68% chez les banques.

Étant donné l’ampleur des risques supportés par les investisseurs, les critères de sélection des dossiers sont également rudes. Sur certaines plateformes comme Lendopolis, seules les jeunes pousses d’au moins trois ans peuvent prétendre à un soutien financier. Encore faut-il qu’elles gagnent la confiance des contributeurs de leur projet.

4 643 projets financés l’année dernière

A SavoirFrance Barter compte parmi les plateformes de crowdfunding qui profitent aux entreprises désireuses de préserver leur trésorerie. Près de 3 000 opérations y ont été effectuées depuis sa création en 2014, soit une valeur de 5,5 millions d’euros.

Les 200 000 euros de bénéfices proviennent des commissions prélevées (à hauteur de 5%) et des frais d’abonnement des adhérents (235 euros dans l’année).

Bartelink, en revanche, ne prélève aucuns frais d’abonnement, mais retire une commission de 15% sur les transactions.

Si la plateforme Lendix propose des prêts participatifs allant de 30 000 à 5 millions d’euros aux entreprises, une levée de fonds sous forme d’actions est possible sur Wiseed. En effet, 164 projets ont été financés par le biais d’investissements en capital, via des institutions de crowdfunding en 2017.

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