L'augmentation de l’encours de crédits aux sociétés non financières

entreprises à la Défense

Sur le territoire français, l’octroi de prêts bancaires aux entreprises progresse à un rythme effréné. Un rapport établi par la Banque de France révèle que cette croissance se chiffre à 6%, si on s’en tient aux statistiques du mois de juin de cette année. Malgré les mises en garde du Haut conseil de stabilité financière (HCSF), les banques répondent activement aux besoins de financement des entreprises. Ainsi, près de 60% des dettes des sociétés découlent du recours au financement bancaire. La politique des taux bas explique-t-elle cette tendance ?

Même si les entreprises s’introduisent davantage en bourse, les dirigeants misent en priorité sur les crédits bancaires pour soutenir la croissance de leur entreprise. En l’espace d’une année, l’endettement des sociétés financières augmente de 5,5% à fin juin, d’après une étude de la banque centrale de France.

Pourquoi les entreprises privilégient-elles encore le financement bancaire classique à l’heure de la désintermédiation ? Quelles sont les raisons qui peuvent expliquer l’engouement des institutions financières à octroyer des crédits et d’autres emprunts professionnels ?

En tout cas, il est légitime pour les entreprises d’accéder aux financements, en tant qu’acteurs majeurs de l’économie.

Comment expliquer le dynamisme du financement bancaire des entreprises ?

Les flux nets de crédit constituent actuellement 66% du passif des sociétés. Outre la concurrence entre les différents établissements bancaires, la faiblesse des taux renforce le mécanisme d’endettement chez les entreprises françaises. Cette situation a déjà alerté les autorités, sachant qu’elle risque de fragiliser le secteur bancaire.

Les établissements financiers doivent limiter la tendance à l’endettement

Le stock total des crédits professionnels s’élève à 986 milliards d'euros, soit une hausse de 6% des encours par rapport à l’année précédente.

Face à cette distribution excessive de crédits, l’autorité chargée de surveiller le système financier a limité l’exposition des établissements bancaires aux sociétés lourdement endettées.

Le seuil a été fixé à 5% des fonds propres. Pour appeler les organismes financiers à la prudence, le HCSF impose une surcharge en fonds propres à hauteur de 0,25%, de manière à assurer leur solvabilité en cas de crise financière. Les risques doivent être contenus.

Les entreprises continuent à s’orienter vers les banques pour financer leurs investissements

Dans quelles circonstances les sociétés optent-elles pour le financement bancaire ? Qu’elles soient grandes, de taille intermédiaire ou petites, la plupart des entreprises financent les actes de rachat par des emprunts.

Cela fait un an que les opérations de fusions-acquisitions n’ont pas justifié le recours à l’endettement. Tel est le constat qui ressort d’un autre rapport de la Banque de France, servant à étudier les motifs de la demande de prêts.

En revanche, l’octroi des crédits d’équipement s’accroît de 7,7%, notamment parce que les entreprises ont souvent besoin de renouveler leur machine pour rester compétitifs sur le marché.

Retour au de page