Les conditions d’octroi de prêt des banques ont considérablement durci : taux plus élevés, multiplication des garanties… Pour financer leur démarrage ou leur croissance, les entreprises doivent se tourner vers des solutions alternatives, heureusement nombreuses.
À chaque étape du cycle de vie de l’entreprise, son dirigeant peut faire appel à l’État, aux collectivités locales et aux établissements publics pour obtenir des subventions, un crédit d’impôt, une avance remboursable…
Il existe une base de données des aides disponibles classées par type de besoin, secteur d’activité, zone géographique, catégorie de financeur. En plus, un site d’information créé par les Chambres de commerce et d’industrie est accessible sur Internet.
Enfin, outre des financements de différents termes, la banque publique d’investissement Bpifrance fournit sa garantie pour faciliter l’obtention de prêts par un entrepreneur.
Pour une création ou une reprise d’entreprise, le prêt d’honneur est octroyé sans intérêt ni garantie ou caution personnelle du dirigeant par les réseaux d’accompagnement (Initiative France, Réseau Entreprendre, Adie, etc.).
Outre une somme plafonnée à 90 000 €, un tel prêt renforce la crédibilité du projet et peut convaincre la banque d’accorder un crédit professionnel complémentaire.
Les acteurs associatifs, dont l’Adie, proposent jusqu’à 10 000 € de microcrédit pour permettre aux particuliers de créer, reprendre ou pérenniser une entreprise. Une aide publique ou un autre dispositif peut compléter le plan de financement de 20 000 € au maximum.
Le bénéficiaire obtient en sus un accompagnement sur les plans commercial, administratif, financier…
Grâce aux plateformes spécialisées, les entrepreneurs peuvent solliciter les internautes pour concrétiser leur projet. Sous la forme de don (avec ou sans contrepartie), de prêt (rémunéré ou non) ou de souscription de titres du capital de la société, le financement participatif en France est encadré par une législation spécifique.
Un projet à fort potentiel de croissance peut séduire un ou plusieurs des 4 500 business angels de France. Ces professionnels apportent à la fois leur soutien financier (entre 50 000 à 1 M€), leur savoir-faire et leur expérience, ainsi que leur carnet d’adresses.
Ils participent activement à la gestion et au développement de l’entreprise, même s’ils n’en détiennent qu’une part minoritaire. En contrepartie, leur investissement leur rapporte une plus-value, et ils bénéficient d’une fiscalité attractive.
L’Association française des investisseurs pour la croissance (Afic) regroupe quelque 300 fonds d’investissement. Ces professionnels acquièrent des parts du capital d’une société non cotée en bourse pour un montant moyen de 5 M€.
Pendant 3 à 7 ans, ils aident à financer 5 types d’opérations : innovation ; développement ; reprise/transmission ou cession ; rachat d’entreprises en difficulté ; infrastructures (télécommunications, équipements publics).
La loi Macron autorise les SARL et sociétés par actions (SA ou SAS) à prêter de l’argent à des entreprises avec qui ils ont un lien économique (sous-traitance, appartenance à un GIE ou à un groupement attributaire d’un marché public, etc.)
Accordés pour 2 ans au maximum au titre d’activité accessoire du prêteur, ces prêts interentreprises bénéficient aux microentreprises, TPE et PME ou ETI.