Quelques solutions de financement pour accélérer la croissance d’une entreprise

Croissance en monnaie et graphique

En général, les entreprises de taille intermédiaire (ETI) obtiennent facilement des prêts de la part des établissements bancaires, des investisseurs privés, etc. La plupart du temps, elles se trouvent confrontées à un choix difficile. En effet, elles doivent opter pour le meilleur outil de financement, ce qui nécessite l’élaboration d’une stratégie.

De nombreux dirigeants d’entreprise éprouvent actuellement des difficultés à trouver des fonds sur le marché, notamment auprès de leurs banques. Or, ces dernières courtisent souvent les ETI en vue de leur proposer des solutions de financement.

Celles-ci enregistrent des taux de croissance allant jusqu’à 30%. D’ici 3 ans, elles prévoient ainsi de doubler leur chiffre d’affaires.

Certes, si elles veulent se développer de manière efficace, elles doivent faire le bon choix entre la levée de fonds, la dette bancaire ou encore le capital-investissement. Leurs besoins changent à chaque phase de croissance. Ils dépendent également de leur plan d’affaires, leur histoire, etc.

Quels sont les différents outils financement ?

Il est rare que les banques, les investisseurs privés et les family offices rechignent à financer les ETI pour accélérer leur croissance. En effet, ces dernières peuvent acquérir facilement des crédits bancaires et des fonds propres.

Elles ont également la possibilité de lever des capitaux grâce à une introduction en Bourse. Cependant, cette opération financière nécessite une grande maturité de leurs dirigeants. Dans la majorité des cas, le plus dur est de séduire les investisseurs.

En effet, gagner leur confiance sur le long terme est un exercice difficile. Grégoire Cayatte, directeur financier de Devoteam, un groupe de conseil en technologie de l’information Devoteam, explique que :

Lorsque Stanislas de Bentzmann, coprésident et cofondateur de l’entreprise, a eu l'intuition de s'introduire en Bourse en 1999, c'était la période idéale, quelques mois avant l'éclatement de la bulle Internet. Nous avons fait une opération secondaire en 2000. Nous avons également émis des Obsar (obligations à bons de souscription d'actions remboursables), avec un très bon timing.

Grégoire Cayatte.

Quelle solution faut-il choisir ?

Pour pouvoir se développer rapidement, une ETI ne doit pas hésiter à recourir à différents modes de financement. D’après un rapport récemment publié par l'Observatoire du financement des entreprises, les prêts bancaires permettent par exemple de profiter de taux attractifs. Grégoire Cayatte estime que :

Il est intéressant d'avoir recours à différents outils de financement : en dette, en capital ou encore en "hybride". En outre, la trésorerie, c'est l'indépendance. Il est nécessaire de financer en avance par rapport à la phase de croissance, mais pas trop parce que si l'on surfinance, l'entreprise détruit de la valeur.

Grégoire Cayatte.

Il faut savoir que Devoteam a quasiment tout testé pour financer sa stratégie offensive en matière d'acquisitions. En effet, l’entreprise a déjà essayé le placement privé européen, l’Obsar, l’affacturage, l’augmentation de capital, etc. C’est également le cas de l’entreprise familiale OVH. Nicolas Boyer, directeur financier et administratif du groupe, indique que :

Afin de passer de 400 millions d'euros de chiffre d'affaires à 1 milliard d'euros dans 3 ans, nous devons investir 1,5 milliard. Nous avions un environnement bancaire solide, avec beaucoup de financements bilatéraux. Cependant, nous en sommes sortis en 2013 pour structurer un pool de 10 banques, avec une seule documentation. Nous n'avons que 18 ans d'existence. Même si le groupe connaît une forte croissance, nous n'avons pas encore franchi le pas. Le private equity est éventuellement la bonne étape pour se préparer. Avec nos nouveaux investisseurs, nous regardons de près cette opportunité. Nous observons également les étapes qu'il reste à franchir pour pouvoir se présenter au marché.

Nicolas Boyer.

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