Le recyclage, une alternative à la création d'entreprises

 Salariés en reflexion sur la creation d'entreprise

De nombreux jeunes diplômés créent leur start-up, car motivés par la médiatisation de quelques « success-stories ». À y regarder de plus près pourtant, en France, on peut compter depuis 10 ans 10 000 start-ups créées dont 95 % sont dirigées par des diplômés Bac+5. Malheureusement, dans 90 % des cas et en moins de 5 ans, elles ne fonctionnent plus. En face, sur le territoire français, on constate que 185 000 entreprises – qui représentent 750 000 emplois – risquent d’être cédées aujourd’hui et que 60 000 sont à vendre.

Les deux mondes ne se rencontrent pas et pourtant…

Le plus grand nombre d’entreprises ne sont pas reprises et 30 000 disparaissent par an. Mis à part la dispersion des actifs et le départ des salariés, lorsqu’une entreprise meurt, beaucoup d’efforts disparaissent également avec elle comme ceux déployés pour construire un fonds de commerce, l’organisation, l’acquisition des savoir-faire, l’achat des technologies et des équipements… La raison ? Les deux mondes ne se rencontrent pas (celui de la reprise et celui de la création d’entreprises).

Important Pourtant, grâce à un prêt professionnel, beaucoup de jeunes repreneurs bien formés peuvent apporter de nouvelles idées en reprenant des entreprises menacées de ruine.

Ainsi, ils peuvent, en comparaison avec les autres moyens de financement, bénéficier d’un grand volume de fonds leur facilitant la reprise d’une entreprise.

Mais pas seulement, ils peuvent également, via ce prêt, disposer d’une trésorerie importante et investir éventuellement dans l’achat de nouveaux matériels, etc. leur permettant de mettre sur pied des projets ambitieux et de redonner un nouveau souffle à l’entreprise.

Avoir un nouveau regard

Les dossiers de reprise d’entreprise existent et sont nombreux. Ce n’est pas pour autant que de réelles reprises voient le jour. Il existe une certaine appréhension de la part des startuppeurs en ce qui concerne les obstacles lorsqu’il s’agit d’une reprise d’entreprise.

Inversement, les créateurs de start-ups peinent à anticiper les difficultés qui peuvent se présenter, car il s’agit de leur propre entreprise.

Les arguments comme : « reprendre une entreprise coûte trop cher », « je n’ai pas la légitimité pour arriver un matin et diriger les équipes» ou « c’est trop compliqué et je ne maîtrise pas mon environnement » sont, certes, vrais, mais lorsqu’on part de rien, cela veut également dire qu’on va vers l’inconnu.

Important Pourtant, des milliers d’entreprises ainsi que leurs collaborateurs ont besoin de nouvelles bonnes idées afin de se remobiliser.

Et les premières désillusions risquent fort de dévaster l’image de soi, les finances ainsi que la confiance en soi.

Mettre en place une passerelle

La mise en place d’une passerelle, une structure d’incubation, qui regrouperait des spécialistes de la reprise d’entreprise et des startuppeurs prêts à investir dans différents secteurs, ne pourrait être que bénéfique pour les deux mondes.

L’incubateur organiserait la mise en relation des managers et des startuppeurs. Il étudierait les dossiers des entreprises susceptibles d’être reprises. Il serait également capable de soutenir et accompagner l’équipe pendant les premiers mois post-reprise pour leur donner plus de chances de succès.

Dans la nouvelle génération du numérique, la création de valeurs est immense et touche des dizaines de milliers d’emplois et de secteurs qui ne sont pas encore explorés.

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