Les banques sollicitées pour aider à la rénovation technologique des entreprises

Banque technologique

Les banques disposent des moyens nécessaires pour financer les investissements immatériels des entreprises. Toutefois, elles doivent toujours rester à la disposition de ces dernières pour d’éventuelles améliorations et en l’occurrence, pour accompagner certaines PME accusant un certain retard en termes de révolution digitale. C’est ce que recommande l’Observatoire du financement des entreprises, comité formé par des représentants d’autorités publiques, des banques et des assurances.

Les établissements financiers sont appelés à aider les entreprises qui essaient de s’aligner aux évolutions technologiques. Dans ce cadre, l’Observatoire du financement des entreprises a publié un rapport pour encourager les banques à se mobiliser dans ce sens.

Dans ce document figure également une recommandation qui stipule que les enseignes bancaires ont le devoir de prolonger et d’amplifier certaines initiatives. Il s’agit de celles que la Bpifrance et les investisseurs ont prises. Elles concernent surtout les investissements immatériels et la rénovation numérique.

Et l’Observatoire insiste surtout sur ce point important. Le secteur financier, tout comme la révolution numérique est alors appelé à agir. La raison est que les entreprises ont des besoins qui évoluent considérablement.

De petites entreprises encore en retard

Selon Fabrice Pesin, médiateur du crédit en France et président de l’Observatoire :

Aujourd’hui le retard est plus au niveau des chefs d’entreprises qu’au niveau des établissements bancaires.

Dans ces propos, il parle surtout des petites entreprises. La commission a d’ailleurs diffusé un indicateur sur la situation économique française par rapport à la digitalisation. Dans cette publication, il est indiqué que l’économie du pays n’avance que moyennement. Pour appuyer cette affirmation, le président renchérit :

Je crois qu’on est vraiment au tout, tout début, et qu’on n’a pas encore vu la masse importante de projet à financer.

Ainsi, toutes les banques sont invitées à faire tout leur possible pour aider les entreprises dans leur démarche d’innovation.

Le financement des projets n’est pas toujours évident

Le financement des projets de transformation numérique et des investissements immatériels des entreprises ne s’avère pas facile pour les établissements bancaires. Ces derniers doivent faire face à certains obstacles. Le premier blocage concerne la sécurisation des crédits accordés.

Parfois, les immobilisations corporelles (ou actifs physiques, définis comme les acquis de l’entreprise) ne peuvent pas être prises comme garantie. Il y a également l’incapacité des PME à évaluer les retours sur investissement et les crédits à demander.

Autrement dit, ces dernières n’arrivent pas à faire le calibrage de leurs besoins en crédit et le ratio permettant le calcul du pourcentage de gain sur l’investissement. L’Observatoire spécialisé en financement entreprise affirme que :

Globalement, les banques financent toutes, dans une certaine mesure et chacune d’elle à sa manière, l’immatériel et la transformation numérique.

Certaines banques sont alors contraintes de recourir à d’autres garanties. Parmi elles figure le Fonds européen d’investissement. C’est le cas des Banques Populaires, par exemple. Ces garanties externes leur permettent de financer les dépenses immatérielles de Petites et Moyennes Entreprises.

Cette solution porte le nom d’Innov&Plus. C’est grâce à elle que la banque a réussi à financer un millier d’entreprises en 2016 et 2017. Concrètement, le montant de ce financement a atteint 200 millions d’euros. Christophe Descos, le directeur du marché des entreprises des Banques Populaires donne son avis sur cette situation et avance que:

C’est à la fois peu et beaucoup par rapport à ce que finance le capital-risque. En parallèle avec les différentes solutions disponibles, Bpifrance mobilise différents outils. Parmi eux figurent :

  • Des prêts ne nécessitant aucune garantie
  • Des garanties de prêts bancaires
  • La prise de participation
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