Une récente étude de Siemens Financial Services (SFS) révèle un essor indéniable des modèles de financement basés sur le paiement lié à l’utilisation ou en fonction des résultats. Ces modèles occuperont une place grandissante au sein des entreprises dans leur course à la compétitivité.
Dans un contexte de mondialisation croissante des échanges commerciaux et de concurrence accrue, les marges des entreprises se réduisent. Pour les préserver, la maîtrise des coûts et le gain d’efficacité deviennent les facteurs dominants pour les paiements, au détriment de la possession de machines, équipements et autres outils technologiques, qui ne suffisent plus à garantir leur compétitivité.
Siemens Financial Services a voulu mesurer le développement des solutions de paiement à l’utilisation ou aux résultats. Pour établir son rapport, il s’est basé sur les déclarations de plus de 40 directeurs financiers d’entreprises œuvrant dans les domaines de la fabrication, des services, des infrastructures et de la santé réparties dans 13 pays. Il a également interrogé des associations professionnelles. Enfin, il a intégré les conclusions d’entretiens menés auprès de 100 sociétés, établissements hospitaliers et autorités municipales.
Les professionnels sondés ont été invités à partager leur avis sur les modèles économiques de financement de paiement à l’utilisation et solutions de paiement en fonction des résultats. Ils se sont également exprimés sur leurs prévisions de croissance pour ces outils.
Le paiement à l’utilisation a connu un grand succès au cours des deux dernières décennies, notamment grâce au crédit-bail et au financement d’actifs, et devrait poursuivre leur multiplication et leur diversification pour satisfaire aux exigences des marchés technologiques.
Les entreprises montrent aussi un intérêt croissant pour les solutions où le paiement est basé sur les retombées positives escomptées. Ceux-ci peuvent consister en une amélioration de la productivité lors de la fabrication ou lors du traitement de dossiers, des économies d’énergie, une réduction du coût par procédé, etc.
En payant ainsi pour des résultats, les entreprises évitent d’immobiliser des capitaux importants dans l’achat d’une technologie dans un contexte tendu en matière de financement des entreprises. De plus, dans ces secteurs, la technologie est très rapidement obsolète, imposant des remplacements fréquents. Grâce à ces modèles économiques, les entreprises sont en mesure d’offrir des services innovants, sans les risques liés à un investissement lourd sur le long terme.
Néanmoins, l’adoption des modèles de paiement en fonction des résultats est encore très inégale entre les différentes régions du monde.
La variété des accords de financement est ainsi nettement plus avancée pour les entreprises américaines et d’Europe occidentale que leurs homologues asiatiques ou d’Europe de l’Est.
