En France, les entreprises sont loin d’être logées à la même enseigne en matière de crédit. Alors que les grandes entreprises peuvent facilement obtenir un financement bancaire, les PME, elles, éprouvent toujours des difficultés à se faire financer. Quant aux start-ups, ce n’est même pas la peine d’y penser. Les banques sont trop frileuses pour s’engager dans des projets aussi risqués.
Pour les entreprises, il existe de nombreux moyens de financement alternatif au prêt bancaire traditionnel. Les plus connus étant les marchés obligataires et les fonds d’investissements.
Important Malheureusement, ces solutions ne sont pas ouvertes à toutes, car elles concernent des opérations spécifiques, comme la reprise d’entreprises (LBO, private equity…) ou leur développement (ouverture du capital à des actionnaires extérieurs) ou encore le financement de projet innovant (capital-risque pour les start-ups).
Pourtant, une autre alternative bien peu connue en France, mais très populaire aux États-Unis, existe pour financer la croissance des entreprises : il s’agit de la dette privée.
Important La dette privée comprend les solutions dites de « haut de bilan », qui ne sont pas issues des établissements bancaires ou des marchés financiers.
Il peut s’agir des fonds provenant des fondations, assureurs, investisseurs institutionnels, fonds de pension, asset managers classiques, family offices ou encore de private equity. Les acteurs du factoring, du leasing ou du crowdfunding rentrent également dans cette catégorie.
Important Cette pratique n’est pas nouvelle, elle était déjà pratiquée par certaines personnes fortunées pour financer des rachats ou des développements d’entreprises, par exemple via des notes privées.
Aux États-Unis, dans les années 70, de nombreux propriétaires de motels ont fait appel aux assureurs-vie pour soutenir leur expansion. En Europe, la dette privée a fait ses débuts avec les opérations de LBOs, et particulièrement les financements d’entreprises mezzanine.
Important Pour le cas de la France, le législateur a instauré un cadre règlementaire local pour ce type d’instrument financier avec les « euro private placement ».
Ce marché, bien que peu développé, a toutefois contribué à l’émergence de nombreuses sociétés de gestion d’actifs comme ID Invest ou Tikehau. Pour les PME, c’est un excellent moyen de se passer des banques et d’obtenir les fonds nécessaires pour financer leurs projets d’investissement.
