Les solutions de financement de l’innovation pour les PME

 Réunion d'entreprise autour de l'innovation

En France, la moitié des entreprises de plus de 10 salariés innovent, d’après l’INSEE, mais pour la plupart, sans en avoir conscience. Car l’innovation ne concerne pas que les produits et services issus de la R&D, mais comprend tout concept novateur apportant un surcroît de valeur pour la société elle-même et le marché. La principale difficulté est le financement de ces innovations.

Soutien important de l’État face à la réticence des banques

En matière d’innovation, les banques n’accordent que rarement un prêt, le risque étant considéré comme trop important sans actif matériel en garantie. Pourtant, pour d’autres types de besoins, une simulation de prêt professionnel affiche des taux intéressants…

Les entreprises sont donc contraintes de la financer en fonds propres, alors que le retour sur investissement est souvent à long terme. En alternative à l’endettement bancaire, des solutions telles que le crowdfunding commencent à gagner du terrain, mais les montants concernés sont loin de couvrir les besoins.

Les aides publiques représentent donc la principale source de financement à l’innovation, d’autant que l’État et l’Europe sont fortement engagés dans le soutien de ce moteur de la compétitivité économique. Pour preuve, l’État a consacré 8,5 milliards d’euros au soutien à l’innovation en 2015, en avantages fiscaux (75 %), en aides et subventions (20 %), en prises de participation (4,4 %) et en prêts (2,3 %).

Difficile accès aux aides publiques pour les PME

Malheureusement, et alors que les dispositifs nationaux se multiplient (il en existait 62 en 2015), peu d’entreprises les connaissent et y ont accès, surtout les PME, qui ne sont que 50 % à en avoir bénéficié, contre 70 % pour les grandes entreprises.

Faute de temps et de compétences en interne, pour y accéder, elles doivent souvent recourir à un partenaire externe, qui recherche les financements et aident au montage des dossiers en contrepartie d’une commission parfois élevée.

Malheureusement, ces cabinets de conseil poussent parfois des entreprises non éligibles à solliciter un crédit d'impôt, entraînant des contrôles fiscaux et des redressements. Conséquence, celles qui pourraient y avoir droit hésitent… Pour les orienter, la médiation inter-entreprises propose un référencement des prestataires sérieux.

L’ouverture aux investisseurs privés pour un accompagnement sur la durée

En alternative aux aides publiques, l’innovation peut être financée par une ouverture du capital aux investisseurs privés, business angels et fonds d’investissement.

Il s’agit pour ces professionnels de contribuer à l’accélération des TPE innovantes. Car en France, alors qu’elles représentent 92 % de l’ensemble des entreprises, il leur faut 5 ans pour franchir le seuil du million d’euros de chiffre d’affaires. Ce délai est trop long pour une innovation technologique qui permettrait à la TPE de se distinguer de la concurrence et se transformer rapidement en une PME créatrice d’emplois.

Outre le financement sur le court terme, un accompagnement sur la durée est nécessaire. Après les levées de fonds pour le démarrage ou les prêts à taux privilégié, voire à taux zéro, ces jeunes pousses ont encore besoin d’un coup de pouce pour leur croissance. Accompagnement de Business Developers et de mentors, rencontres avec des clients potentiels… sont quelques-unes des interventions de ces soutiens privés.

Retour au de page