Le ralentissement du crédit professionnel pour les TPE en 2017

 Chef d'entreprise en plein calcul de coûts

Selon un rapport de la Banque de France, les prêts accordés aux petites entreprises ont accusé une légère baisse en 2017. Les TPS sont devenues plus vulnérables et les établissements bancaires se montrent aujourd’hui beaucoup plus vigilants.

Resserrement de crédit pour les TPE

Une étude publiée le 18 avril dernier par la Banque de France révèle que les prêts aux TPE ont reculé depuis le début de l’année. Une situation paradoxale lorsqu’on sait que ce sont les petites et moyennes entreprises qui sont aujourd’hui à l’origine de la quasi-totalité de la création d’emplois en France.

Plusieurs études montrent que les vannes du crédit sont grandes ouvertes aux entreprises en quête de financement – ce qui n’est pas totalement faux (le volume de prêts accordés aux PME a grimpé de +3 % en février). Pourtant, en s'y intéressant de plus près, l'on constate que la réalité est bien plus mitigée.

Au premier trimestre 2017, 82 % des petits patrons interrogés par la Banque de France expliquent avoir obtenu les crédits d’investissement demandés, contre 85 % à fin 2016. Certes, l’écart n’est pas aussi important, mais cela démontre bien une baisse du nombre de prêts accordés. Et ce sont les petites entreprises (employant entre 1 et 9 salariés) qui ont en fait les frais.

Important Or, pour une TPE, ces crédits sont parfois vitaux pour financer ses activités ou faire face à une difficulté temporaire. C’est d’ailleurs pourquoi ils sont appelés « crédits de trésorerie ».

Sur les trois premiers de l’année, les petites entreprises étaient environ 65 % à obtenir satisfaction comparé au 70 % du dernier trimestre 2016. Là encore, on assiste à une baisse.

Des banques plus frileuses

Si les banques se montrent aujourd’hui plus prudentes, c’est tout simplement parce que les petites structures sont plus vulnérables que les autres, mais ce n’est évidemment pas la seule explication. Une autre raison est à chercher du côté de la BCE. Jusqu’à récemment, la banque centrale prêtait à taux zéro, voire à taux négatif, afin de favoriser l’accès des entreprises aux crédits.

Important Sauf que les taux sont repartis à la hausse et que les conditions auxquelles les banques se refinancent auprès de la banque centrale ne sont plus aussi attractives qu’avant. Résultat : les établissements bancaires ont resserré leurs critères d’octroi. Les banques continuent de financer, mais prennent moins de risques.

Une diversification des financements bancaires pour les TPME

À défaut d’obtenir un prêt professionnel, les entreprises se sont ruées vers d’autres sources de financement, comme « l’affacturage ». Solution en plein essor en France, il consiste pour l’entreprise cliente à céder ses factures à la banque, qui va rembourser les créanciers à sa place.

Contrairement à un emprunt bancaire, l’entreprise ne paie pas d’intérêts, et ne risque donc pas de s’endetter davantage, mais verse uniquement une commission. C’est d’ailleurs pour cette raison que l’affacturage connait aujourd'hui un succès grandissant auprès des patrons de TPE ou de PME.

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