
Le rapport de la Banque de France à fin avril montre une croissance de 5,4 % des encours de crédit aux entreprises non financières sur un an. Cet indicateur atteint ainsi son niveau le plus haut depuis 2011. Les PME sont les premières à bénéficier de cette dynamique.
L’ouverture du marché du crédit permet aux PME d’emprunter facilement pour investir davantage et consolider leurs fonds propres.
Une simulation de prêt professionnel permet de constater les conditions attractives qui leur sont actuellement proposées. Malheureusement, les entreprises les plus fragiles, qui n’ont pu accéder à ces prêts bon marché, ont été contraintes au dépôt de bilan à cause de la crise.
De plus, les microentreprises rencontrent toujours d’importantes difficultés à obtenir les fonds qu’il leur faut auprès des banques.
Pour les crédits de trésorerie en particulier, les délais d’octroi sont longs lorsque la demande est acceptée, et même dans ce cas, le montant couvre rarement les besoins. La différence de traitement entre PME et TPE s’explique par la réputation de fragilité de ces dernières.
En revanche, les prêts immobiliers, aux risques moindres, car protégés par une assurance et garantis par l’existence du bien à saisir éventuellement, sont plus faciles à obtenir, même pour les TPE, surtout les plus dynamiques.
Toutefois, l’achat de ses murs ne représente pas un investissement productif comme l’acquisition de machines-outils ou la transformation numérique de l’entreprise.
Le danger vient alors du niveau d’endettement de l’entrepreneur, qui peut s’avérer trop élevé, empêchant la souscription de nouveaux prêts pour financer les « vrais » investissements.
Le problème de crédit ne concerne pas uniquement les petites sociétés. Les grands groupes, qui peuvent lever des fonds rapidement sur les marchés ou auprès des grands établissements bancaires, ont augmenté de 10 % leurs encours de crédit entre avril 2016 et avril 2017.
Les experts redoutent un emballement, car ces liquidités au coût très faible gonflent les chiffres des opérations de fusion-acquisition à l’international qui ont atteint un pic ces derniers mois.