La situation de financement des petites et moyennes entreprises suisses n’a pas connu d’évolution notable entre 2008/2016. Telle est la conclusion d’une enquête réalisée par l’Institut des services financiers (IFZ) pour le Secrétariat d’État à l’économie (Seco). Fin 2016, l’encours des crédits aux PME s’est élevé à 295 milliards de francs suisses.
Seul un petit pourcentage de PME a constaté une détérioration de leur situation de financement depuis l’entrée en vigueur des taux d'intérêt négatifs et la disparition du taux plancher face à l'euro par la Banque nationale suisse (BNS) en janvier 2015
Les auteurs de l’étude.
Le sondage révèle ainsi que la situation du financement des PME helvétiques est restée inchangée depuis 2008.
Important Le fonds propre reste à cet effet la principale source de financement pour deux entreprises sur trois.
Près de 38 % d’entre elles déclarent toutefois avoir également fait appel à des ressources externes, telles que le crédit-bail, le prêt bancaire, les crédits en compte courant ou encore les hypothèques.
S’agissant particulièrement du financement bancaire, 32 % des PME interrogées déclarent avoir eu recours à un crédit professionnel.
Le taux de demandes refusées est seulement de 6 %
Fin 2016, l’encours global des prêts attribués aux PME se chiffrait à 295 milliards CHF. Les micro-entreprises de moins 10 salariés représentent deux tiers de ce montant.
Important Dans l’ensemble, les PME restent assez satisfaites de leurs banques : le taux de mobilité bancaire n’est en effet que de 2 % l’année dernière.
Les nouvelles sources de financement alternatives, telles que l’affacturage ou le crowdlending, bien qu’en forte progression, restent pour leur part encore marginales, a déclaré un responsable du Seco.
L’étude rappelle enfin que la suppression du taux plancher entre le franc et l’euro et l’arrivée des taux négatifs n'ont eu aucun impact sur la situation du financement et le niveau d’investissements de la majorité des PME suisses.
Seuls 5 % des dirigeants interrogés déclarent être pénalisés par les taux d'intérêt négatifs.
À noter que cette étude a été menée auprès de 1922 entreprises en novembre 2016.
