Les difficultés de financement restent le premier frein à l’entrepreneuriat féminin

Entrepreneur féminin

Pour les dirigeantes de start-ups, aux difficultés habituelles de recherche de fonds s’ajoutent d’autres problèmes liés au caractère très masculin du monde de l’investissement. Pour être crédibles vis-à-vis des potentiels soutiens financiers, elles doivent adapter leur discours aux codes du milieu.

Les femmes sont moins bien lotis que les hommes en matière de financement

Les femmes de moins de 30 ans sont de plus en plus nombreuses à se lancer dans l’entrepreneuriat. Formées à cet effet, débarrassées de complexes quant au monde des affaires et à l’argent, elles sont tentées par l’aventure pour s’offrir le succès professionnel.

Pourtant, le parcours est semé d’embûches, en particulier en matière de financement, pour démarrer et développer leur activité. Ainsi, même si leurs campagnes de levée de fonds sont pour la plupart réussies, le montant reste inférieur à celui que les hommes parviennent à collecter.

Important Selon le StartHer-KPMG, à 1,8 million d’euros, le ticket moyen des start-ups est deux fois moins important lorsqu’une femme se trouve à leur tête.

En matière de crédit professionnel aussi, le taux de rejet par les banques est supérieur chez les femmes, à 4,3 % contre 2,3 % pour les hommes, comme le souligne un récent article sur l'entrepreneuriat féminin.

Les freins au financement des femmes entrepreneures

À quoi attribuer cette différence de traitement ? Le manque d’ambition n’est pas en cause, car d’après Florence Richardson, coprésidente de Femmes Business Angels, les femmes qui dirigent une société innovante partagent les mêmes ambitions que leurs pairs de l’autre sexe.

Là où le bât blesse, c’est souvent dans le côté trop réaliste de leur business plan, là où il faut aussi faire rêver l’investisseur. Pour les expertes, ces entrepreneures gagneraient à centrer leur offre sur la valeur ajoutée qu’elle apporte, au lieu de se focaliser sur le produit.

Par ailleurs, les femmes diplômées des écoles d’ingénieurs restent très peu nombreuses, alors qu’une telle reconnaissance facilite l’entrée dans l’équipe fondatrice de jeunes pousses innovantes.

Enfin, elles devraient s’affranchir de secteurs d’activité à connotation trop féminine comme le social, la mode ou la puériculture. Bien qu’elles requièrent moins de capitaux, elles sont moins attractives au regard des investisseurs à cause d’un potentiel moindre.

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