Une bonne dynamique du crédit bancaire dans toute l’Europe

Monnaie européenne

L’année 2017 semble une année propice pour le crédit bancaire. Les signaux sont effet au vert dans toute la zone euro. Les établissements bancaires continuent de faire preuve de souplesse quant à leurs conditions d’octroi de crédits. Résultat, la demande ne cesse de croître et la situation devrait perdurer. Pour ce qui est de la France, le marché du crédit est en effervescence et les banques ont opté pour la continuité dans leur politique de crédit. Gros plans !

Une enquête trimestrielle de la Banque centrale européenne (BCE) sur la distribution de crédit en zone euro révèle que l’activité affiche une bonne dynamique. La demande de crédit, des entreprises et des ménages, croît considérablement.

Cette hausse peut être en partie expliquée par le fait qu’au cours du second trimestre 2017, les banques se sont avérées moins exigeantes avec les usagers lors d’une demande de crédit.

L’institution monétaire indique que la hausse concerne toutes les catégories de crédits (entreprise, immobilier et consommation).

La situation en France

Comparée aux autres pays de la zone euro, la France se démarque par la continuité des politiques de crédit de ses banques. Cela fait au moins trois trimestres consécutifs que les critères d’octroi de crédits sont restés les mêmes en Hexagone et cela concerne toutes les catégories de prêts.

Cette stabilité est également remarquée au niveau du taux de rejet de demandes de crédits. Depuis le début de l’année, ce taux n’a en effet pas changé pour toutes les catégories de crédits.

Les spécialistes attribuent cette continuité à l’effervescence du marché du crédit en Hexagone.

Les crédits accordés à l’économie sont abondants

François Villeroy de Galhau, gouverneur de la Banque de France, dans sa lettre introductive du rapport annuel 2016 de l’institution.

Ce dernier estime toutefois qu’il s’avère nécessaire de rester vigilant vis-à-vis de ce dynamisme du marché.

Les crédits progressent en France plus de deux fois plus vite que la moyenne de la zone euro, beaucoup plus vite que le PIB nominal. La dette privée, des ménages et des entreprises, dépasse désormais en France celle de la zone euro. Nous devons veiller [...] à ce que n'apparaissent pas de nouvelles bulles, sur l'immobilier ou sur les acquisitions d'entreprise

François Villeroy de Galhau.

Un assouplissement des conditions générales des banques dans toute la zone euro

Pour ce qui est de l’ensemble des pays de la zone euro, la BCE fait remarquer qu’en raison de la « pression de la concurrence » et de la « perception du risque », la majorité des établissements bancaires ont continué d’assouplir leurs conditions d’octroi de crédits.

Les entreprises accèdent plus aisément aux prêts professionnels et les ménages aux crédits immobiliers. Quant aux crédits à la consommation, les banques n’ont pas révisé leur politique de distribution.

Outre les deux raisons évoquées précédemment, « le resserrement des marges sur les prêts moyens » (écart entre les taux de référence du marché) est un élément supplémentaire qui a poussé les banques à assouplir leurs critères d’octroi de prêts. À noter que les crédits à la consommation sont une fois encore les seuls à n’afficher aucune évolution.

Pour sa part, la demande de crédits a poursuivi sa progression, et ce, pour toute catégorie de prêt. La BCE présage d’ailleurs que la hausse devrait continuer au prochain trimestre grâce notamment aux taux de crédit qui restent avantageux.

Au final, les banques des pays de la zone euro ont assoupli leurs conditions générales, plus que la BCE avait anticipé et l’institution prévoit dorénavant que la tendance devrait se poursuivre sur le prochain trimestre.

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