
La table ronde de Hub Bpifrance a révélé l’importance des fonds consacrés au corporate venture, les grands groupes investissent de plus en plus dans les start-ups. Axa Strategic Ventures dispose en France du plus gros montant dédié au CVC, tandis que Bpifrance reste le fonds public le plus actif dans le monde pour la technologie.
Les investissements en corporate venture en France ont décollé depuis trois ans, mais c’est l’année dernière qu’on a constaté une véritable accélération avec les grands groupes et les ETI qui participent au fonds de capital-risque des start-ups.
Ainsi, 590 transactions pour 2,7 milliards € ont été signées en 2016 contre 243 (1,5 milliard €) en 2015 et 180 (0,8 milliard €) en 2014. Il s’agit d’un accroissement explosif, surtout par rapport à la situation d’il y a dix ans, où seuls quelques pionniers (Bouygues, BNP, La Poste, SFR et TOTAL) se lançaient dans le financement des entreprises par le biais de ce dispositif.
Aux États-Unis, le montant des deals en « corporate venture capital » (CVC) s’élevait à 8,6 milliards de dollars au premier semestre 2016, incluant la participation de Google Ventures et Intel Capital. À un niveau légèrement inférieur à ces colosses d’outre-Atlantique, le groupe français AXA figurait parmi les fonds les plus actifs mondialement (24e place).
Beaucoup de groupes disposent aujourd’hui d’une structure dédiée au corporate venture, parallèlement aux branches fusion et acquisition. En France, ils consacrent le plus de fonds au CVC avec respectivement 230 millions et 150 millions. Maif Avenir se trouve en troisième position avec 125 millions €, suivi d’Engie et Air Liquide qui ont investi chacun 100 millions € dans ce secteur. Les recherches en nouvelles technologies, comme Sigfox, ont beaucoup bénéficié de ces investissements.
L’État a fortement encouragé ce mode de financement des entreprises, et parallèlement aux deals effectués par les grands groupes, Bpifrance reste aujourd’hui le fonds public le plus actif au monde en technologie.