
Selon une enquête réalisée par Kantar TNS, en 2017, une TPE sur quatre a opté pour le partage des ressources. Les plateformes numériques se focalisent sur le collaboratif professionnel. Prêt de salariés, véhicules, bureaux… les TPE passent en mode collaboratif. Le collaboratif gagne du terrain dans le monde du travail après avoir gagné celui de la sphère privée. Matériels, places de parking, bureaux, salariés, voitures… Les échanges se multiplient, mais de plus en plus organisés et payants et parfois, gratuits.
Publiée en novembre, l’enquête de Kantar TNS intéressé de plus près sur les pratiques des prêts professionnels dans les très petites entreprises. Les dirigeants interrogés viennent de tous les secteurs (commerce, BTP, service, industrie) et 20 % (1 sur 4) ont, sur les douze derniers mois, emprunté ou prêté ses ressources.
Les pratiques les plus courantes sont le partage d’ateliers ou de bureaux (13 %), l’emprunt ou le prêt d’équipement (11 %), ensuite le prêt de personnel (6 %), des locaux en dehors des bureaux (6 %), des parkings (4 %) et des véhicules professionnels (2 %).
Important En général, les TPE qui ont tenté l’expérience du collaboratif choisissent de poursuivre sur la même voie sur le long terme.
Ainsi, 44 % d’entre elles partagent leurs bureaux et le font régulièrement si 7 % le font de façon ponctuelle. Elles sont à 34 % à prêter régulièrement ou à emprunter leurs matériels et équipements contre 21 % qui y ont recours occasionnellement.
Les raisons qui poussent les patrons à pratiquer les échanges interentreprises sont nombreuses : économies d’argent (33 %), ou encore la possibilité d’adapter leurs capacités de production rapidement et de manière flexible (20 %). Pour d’autres chefs d’entreprises (12 %), cette pratique leur permet d’entretenir de bonnes relations avec son réseau professionnel.
Important Parmi les ressources sous-utilisées et souvent mises à disposition, on retrouve les locaux (5 %) ou les voitures professionnels (6 %).
Par contre, certains dirigeants affirment être prêts à emprunter, selon leurs besoins, le personnel (12 %), les parkings (13 %) ou les locaux (16 %). Toutefois, il reste des sceptiques, pas convaincus par cette mode collaborative. 27 % des dirigeants, c’est-à-dire un peu plus d’un quart de ces derniers, restent incrédules par rapport au système du partage de ressources.
L’absence d’intérêt constitue le premier frein (31 %), ensuite à 15 % évoquent des questions de confiance vis-à-vis des partenaires. Vient ensuite le manque de personnel et de temps pour la gestion des ressources.
Différentes plateformes numériques proposent de mettre en relation les emprunteurs et les prêteurs afin de sécuriser et simplifier l’accès à ce marché.
Plusieurs acteurs ont flairé ce potentiel et se sont par exemple lancés dans les échanges de bureaux pour ne citer que BAP (Bureaux À Partager), Hub-Grade qui a récemment réalisé une levée de fonds s’élevant à 400 000 euros auprès de business angels, ou encore Bird Office et la BPI…
Des sites de troc plus généralistes émergent également à l’instar de PrestaSwap qui s’est déjà fait une renommée, France Barter où tout peut être échangé, du local ou des prestataires en passant par les véhicules à l'hébergement dans un data center.