Pour les entreprises innovantes, le manque de fonds complique le lancement sur le marché du produit ou du service une fois que le concept est validé. En effet, lors de cette phase, faute de visibilité, les banques rechignent à apporter leur concours et l’argent de l’entrepreneur et de ses proches ne suffit pas. Heureusement, il existe deux principales solutions de financement pour financer l’amorçage d’une start-up.
Des cadres ou chefs d’entreprise encore en activité ou à la retraite sont nombreux à chercher des entreprises à fort potentiel dans lesquelles investir. Outre leur contribution financière, ces business angels apportent leur expertise et ouvrent leur carnet d’adresses à la start-up bénéficiaire.
Dans la mesure où ils puisent dans leur propre patrimoine, et puisqu’il s’agit de personnes physiques, la procédure est généralement moins longue par rapport aux levées de fonds classiques.
Outre la qualité du projet et le rendement estimé, l’affect joue un rôle essentiel dans la décision de l’investisseur de se lancer dans une aventure entrepreneuriale en particulier avec les risques y afférents. Sa relation avec le porteur du projet est donc essentielle.
Important La France compte actuellement quelque 7 000 business angels organisés en différents réseaux, mais leur investissement individuel dépasse rarement 100 000 euros.
L’association France Angels a notamment pour mission de guider les entrepreneurs et les mettre en relation avec de potentiels financeurs.
Parmi les fonds de capital-risque, quelques-uns se spécialisent dans l’amorçage pour soutenir les projets au démarrage assortis de tickets d’investissement peu élevés. Par rapport aux business angels, les fonds d’amorçage sont plus exigeants en matière de rentabilité et moins rapides dans l’octroi des financements.
Important En plus d’être très peu nombreux, ces fonds ont une prédilection pour les secteurs de la biotechnologie et n’acceptent de financer que les innovations faisant l’objet d’un brevet.
Depuis décembre 2009, le fonds national d’amorçage (FNA) investit dans des fonds d’amorçage, lesquels financent en fonds propres de jeunes sociétés en phase d’amorçage et de démarrage sur décision de Bpifrance Investissement.
L’enveloppe de 650 millions d’euros allouée au programme est destinée en priorité aux domaines technologiques dont la liste est fixée par la Stratégie nationale pour la recherche et l’innovation (SINRI).
Ces secteurs sont la santé, l’alimentation et les biotechnologies, les technologies de l’information et de la communication, les nanotechnologies ainsi que les écotechnologies. Grâce au FNA, les PME innovantes ont de meilleures chances de grandir.
Alternativement, les entreprises peuvent solliciter les aides publiques et prêts professionnels distribués par OSEO, à l’exemple du prêt à la création d’entreprises ou du prêt participatif d’amorçage.
Dans tous les cas, l’entrepreneur doit présenter un business plan bien ficelé ainsi que des présentations soignées. Le conseil et l’accompagnement de professionnels sont recommandés.