Le business model de HelloAsso repose sur le « pourboire ». La start-up vient de lever 6 millions d’euros et valide donc ce business model. Elle est en effet rémunérée à l’aide des pourboires que laissent les donateurs. En contrepartie, elle gère la collecte des fonds destinés à 35 000 associations. Plusieurs caisses du Crédit Mutuel sont séduites par ce modèle. D’ailleurs, c’est auprès des caisses du Crédit Mutuel qu’elle vient de lever ces 6 millions d’euros.
En effet, la jeune entreprise fait un peu figure d’ovni dans le domaine du financement participatif. Elle « autofinance » son développement, depuis sa création en 2010, et elle a choisi le don comme modèle économique. Elle cible également une clientèle peu « habituelle » : les associations. L’entreprise doit donc son succès à cette stratégie assez particulière.
Important HelloAsso a pour objectif d’aider les associations en quête de financement en leur trouvant des fonds via internet, et de développer les paiements en ligne.
La start-up compte 23 employés et a réalisé un chiffre d’affaires de 1,5 million d’euros cette année, contre 900 000 euros l’an passé. La plateforme en marque blanche mise à la disposition des grandes entreprises génère les 20 % de ce chiffre d’affaires. De façon générale, HelloAsso fait appel à la générosité des clients ou des salariés de ces grandes entreprises en les incitant à verser un pourboire en plus de leur don.
Près de 60 millions d’euros ont été récoltés par 35 000 associations depuis la création de HelloAsso. Et près de la moitié de ces fonds a été levée au cours l’année qui vient de s’écouler. 60 % des 850 000 personnes qui ont fait un don ont ainsi laissé un pourboire. Pour dire que le modèle économique fonctionne bien.
Selon l’explication du directeur général du Crédit Mutuel MABN, Jean-Loïc Gaudin, « l’entreprise est très attachée à ce modèle du pourboire qui est une déclinaison numérique du mutualisme et qui mise sur la participation et remplace le client au cœur du modèle ».
L’objectif de la start-up est maintenant de se faire connaitre d’un secteur qui compte 1,3 million d’associations et récolter 50 milliards d’euros par an environ.
Le véritable enjeu est de faire entrer dans le numérique ce monde associatif où l’essentiel de ces flux financiers est constitué aujourd’hui de chèques et de cash
Ismaël Le Mouël.
HelloAsso a pour ambition de devenir
un guichet unique pour la gestion de l’ensemble des paiements en ligne sans frais de commission ni coût.
HelloAsso souhaite investir dans la formation pour toucher les associations. Elle s’adressera au personnel des associations ou des mairies qui accompagnent les structures associatives. Pour ce faire, HelloAsso recrutera une quarantaine de personnes dont la tâche consistera à former 300 « experts », qui selon les explications d’Ismaël Le Mouël,
contribueront à la transaction numérique du monde associatif et serviront à la start-up de points d’appui.
Ismaël Le Mouël
L’ambition de HelloAsso est de voir les utilisateurs passer « de quelques dizaines de milliers à des centaines de milliers ».
