Avec un demi-milliard d’utilisateurs répartis dans 200 pays, le service de stockage en ligne Dropbox prépare son introduction en Bourse avant fin 2017. En vue de cette opération, la firme américaine vient, selon Bloomberg, de négocier une ligne de crédit de 600 millions de dollars auprès de plusieurs banques. Elle complète les 500 millions de dollars déjà accordés par JP Morgan en 2014.
Depuis 2007, Dropbox permet aux internautes du monde entier de conserver leurs documents dans le nuage et d’y accéder en permanence et de partout sur leur ordinateur ou terminal mobile connecté à internet.
Le service a été traduit en 20 langues pour les quelque 500 millions de particuliers et 200 000 entreprises et organisations qui s’en servent actuellement. Pour servir cette large clientèle, la société californienne dispose de bureaux dans 13 villes : San Francisco, New York, Washington, Seattle, Austin, Paris, Londres, Amsterdam, Dublin, Hambourg, Tokyo, Sydney et Herzliya.
Outre l’ouverture aux clients professionnels, qui a permis une augmentation notable de son chiffre d’affaires, Dropbox a opéré une baisse drastique de ses coûts. Pour cela, au lieu de se reposer sur les infrastructures Cloud proposées par Amazon Web Services, elle a construit ses propres centres de données.
Grâce à cette politique, elle annonce des résultats financiers en progression (un milliard de dollars de revenus récurrents, flux de trésorerie positif) et serait bientôt rentable.
Suivant les traces de Snap, Dropbox envisage son IPO dans les mois à venir. Box, sa rivale sur le marché du stockage en ligne, est cotée depuis 2015, mais sa valeur marchande s’était dépréciée de 40 % au cours de l’année de son entrée en Bourse. Une déconvenue que Dropbox doit s’efforcer d’éviter.
C’est dans ce but qu’elle a sollicité un prêt professionnel de 600 millions de dollars de JP Morgan, Bank of America, Deutsche Bank, Goldman Sachs, Macquarie et la Royal Bank of Canada. Les fonds ainsi levés vont permettre à Dropbox de consolider sa situation financière afin de négocier avec succès ce nouveau virage.
La jeune entreprise de San Francisco pourrait notamment se lancer dans une acquisition stratégique pour se donner une marge de manœuvre supplémentaire avant d’aller sur les marchés.
