La baisse d'activité des TPME en Île-de-France suite au tourisme affecté par les attentats

Centre ville en sécurité par les forces armées

La baisse du tourisme qui a suivi les attentats de 2015 a fait chuter le niveau d’activités de plusieurs secteurs en Île-de-France, notamment la restauration, le spectacle et la mode. De nombreuses PME et TPE ont connu des échéances difficiles en 2016 et ont dû négocier avec leurs banques des aménagements de leur remboursement d’emprunt.

Une trésorerie fragilisée

Suite aux attentats terroristes de 2015, plusieurs secteurs d’activités liés au tourisme ont connu des baisses de fréquentation les plaçant parfois dans des situations difficiles en matière de trésorerie. C’est notamment le cas des restaurants, des cabarets, des spectacles, mais aussi des magasins de mode ou des taxis.

Alors que la reprise se faisait sentir sur l’ensemble de la France, l’Île-de-France a été particulièrement touchée par cette tendance, selon Catherine Boucher, directrice régionale de la Banque de France. La région a même connu une hausse de 10 % des recours à la Médiation du crédit, dont 45 % concernaient Paris et les Hauts-de-Seine.

Non seulement ces difficultés ont affecté la capacité de remboursement des emprunts en cours, mais la baisse du chiffre d’affaires a rendu plus complexe l’obtention de nouveaux crédits pour investir, au moment où l’activité a redémarré.

2017 sous de meilleurs auspices

Les compagnies de taxi ont fortement été touchées par cette baisse des touristes, et la concurrence avec les VTC n’a pas arrangé leur trésorerie. Suite à leurs manifestations, les chauffeurs de taxi ont obtenu la mise en place d’un guichet unique, soutenu par l’État, BPIFrance et l’Union nationale des Taxis. Les banques ont également accepté de jouer le jeu en accordant un étalement des prêts concernant l’achat de licences d’exploitation.

Pour Catherine Bouchet, cette participation de tous les acteurs a permis en Île-de-France de préserver 113 178 emplois. 3 529 entreprises ont trouvé une solution avec le déblocage de 2 461 millions d’euros de crédit. Pour 2017, la directrice régionale de la BdF compte sur la baisse générale des défaillances d’entreprises en France et sur la reprise du tourisme régional pour voir la situation s’améliorer.

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