Un an après le lancement du premier dispositif d’allègement fiscal pour les PME intéressées par l’acquisition d’équipements de fabrication additive, le gouvernement vient de lancer le programme 3D Start PME. Cette initiative vise à favoriser l’accès aux technologies d’impression 3D pour les PME françaises.
Le programme 3D Start PME fait notamment écho à la résolution Robot Start PME, apparue en 2013 en vue de simplifier l’adoption de la robotique par les entreprises, et qui a vu l’adhésion de près de 250 sociétés.
Une première enveloppe d’un montant de 600 000 euros a été accordée pour financer son fonctionnement. Le dispositif permet aux bénéficiaires d’effectuer un diagnostic, d’évaluer l’intérêt des technologies d’impression 3D, et d’accéder à des plateformes de tests de faisabilité.
L’initiative bénéficie notamment du soutien du centre technique des industries mécaniques (Cetim), du syndicat des machines de production (Symop) et du CEA.
Enfin, le programme facilite l’accès à un prêt professionnel de la BPI pour les PME désireuses d’investir dans la fabrication additive.
Le lancement de l’initiative a été annoncé par le secrétaire d’État auprès du ministre de l’Économie et des Finances chargé de l’Industrie, du Numérique et de l’Innovation, Christophe Sirugue, à l’occasion d’une visite à la startup Pollen AM. Fondée par Victor Roux et Cédric Michel, cette dernière est à l’origine d’une imprimante 3D multi-matériaux par extrusion de granulés plastique.
La France a clairement pris du retard dans l’univers de l’impression 3D, c’est donc un excellent signal qu’envoient les pouvoirs publics. Car si seulement ±3 % du parc d’imprimantes 3D est installé en France, notre pays compte de nombreux atouts
Cédric Michel
Lui d’ajouter que les acteurs français de cette technologie n’ont pas à rougir face à leurs concurrents étrangers, et que le soutien dont le gouvernement fait preuve favorise la maturité des industriels vis-à-vis de l’impression 3D.
C’est dans ce cadre que le programme 3D Start PME est intéressant : inciter au développement du parc machine et donc faire de l’impression 3D un outil de production et plus simplement de prototypage.