
Les PME sont des acteurs-clés de l’économie française et un grand nombre d’entre elles sont porteuses d’innovation. L’Internet des objets notamment, offre d’importantes opportunités à nos entreprises, mais plusieurs freins demeurent : le poids de la fiscalité, une protection insuffisante de propriété intellectuelle. Afin de leur permettre de résister à la concurrence de leurs homologues étrangers, divers aménagements s’imposent.
Important Les 75 milliards de systèmes connectés attendus à l’horizon 2025 devraient rapporter annuellement un total de 11 000 milliards de dollars à travers le monde.
Possédant plusieurs instituts de recherche, tant dans le secteur public que le secteur privé, ainsi qu’une très forte culture de l’innovation, la France a une place à prendre sur le marché au travers de ses PME. Elles sont d’ailleurs nombreuses à s’illustrer dans des domaines tels que la 5G et le NFC.
Malheureusement, celles-ci ne disposent pas de tous les moyens nécessaires pour valoriser leur expertise. Pour faire face aux multiples enjeux de cet univers, elles ont besoin de services adaptés sur les aspects juridique, fiscal et financier, avec un soutien spécifique en matière de R&D.
Un groupement de chefs d’entreprise innovantes a récemment élaboré un manifeste présentant leurs recommandations pour assurer le développement des PME et la création d’emploi en Europe sous le titre « Stimuler la croissance des innovateurs européens ».
Important Parmi les mesures préconisées figure l’allègement des impôts sur les sommes investies en R&D, par le biais de dispositifs comme le crédit impôt recherche (CIR). Il plébiscite également un meilleur accès au financement en plus du prêt professionnel classique, et aux garanties de prêt.
Pour l’heure, Le Fonds européen d’investissement et la SMEG garantissent à hauteur de 50 % les prêts octroyés par les banques aux PME, mais une augmentation de la participation à 80 % est suggérée pour les entreprises les plus créatrices.
Important Enfin, une meilleure protection des brevets et de la R&D s’avère indispensable contre une double menace.
D’une part, certaines sociétés exploitent des technologies très peu coûteuses, voire gratuites, évitant les coûts de licence. D’autre part, de grands opérateurs de plateformes cherchent à substituer le système international de standardisation par leurs propres technologies, avec le risque de rendre de nombreux produits et systèmes incompatibles.
Opposée à ces grands groupes, la majorité des PME manque de ressources financières pour résister à la pression, en particulier lorsque la bataille se passe hors de leur juridiction. Car ce sont des millions d’euros qu’il faut parfois engager pour lancer une action en justice contre ces géants qui profitent des technologies de petits acteurs sans s’acquitter de frais de licence.