L’horizon commence à s’éclaircir pour les PME françaises qui pourraient désormais concrétiser les nombreux projets en attente depuis la crise. Une confiance retrouvée, des intentions d’investissement améliorées, des intentions de recrutement qui repartent à la hausse ou encore une trésorerie plus saine… Tous les témoins sont désormais au vert, explique la banque d’investissement Bpifrance dans sa dernière enquête de conjoncture.
On peut désormais l’affirmer sans risque de se tromper : la croissance est bel et bien là. Comme l’explique la Bpifrance dans sa dernière enquête de conjoncture semestrielle, tous les voyants sont au vert au cours des six premiers mois de 2017. De quoi augurer des perspectives encourageantes pour la seconde moitié de l’année.
Nous tablons sur une accélération sensible de la dynamique économique au cours des trente prochains mois, propices à l’emploi et à l’investissement
Philippe Mutricy, directeur des études de Bpifrance.
Plusieurs facteurs confirment cette reprise. D’abord, les dirigeants de PME sont plus optimistes. En mai, 40 % des patrons interrogés s’attendent ainsi à ce que leur chiffre d’affaires augmente en 2017. Un score en hausse de 8 % comparé à la même période de l’année passée.
Et c’est même encore mieux. Selon une étude réalisée par Opinion Way pour la banque Palatine, huit dirigeants sur dix (84 %) jugent l’activité de leur entreprise satisfaisante.
Autre signal positif du côté des PME : les intentions d’investissement s’améliorent. En mai 2017, un patron sur deux (50 %) a indiqué vouloir investir d’ici un an, d’après la Bpifrance. Un niveau jamais atteint depuis six ans.
De fait, les principaux freins à l’investissement tels que le manque de rentabilité et la faiblesse de la demande se desserrent, en repli respectivement de 10 % et 4 % dans l’opinion des dirigeants de PME. Ce qui permettrait de déclencher un cercle vertueux d’investissement, de croissance et de développement.
Et, logiquement, l’investissement va accroître les capacités de production et, donc, stimuler la création d’emploi. En mai, les intentions de recrutement sont en progression, ce qui conduit du coup à une baisse des intentions de licenciement.
Un sondage réalisé par la banque Palatine montre ainsi que le solde d’opinion entre les patrons de PME qui souhaitent recruter et ceux qui envisagent de réduire leurs effectifs demeure largement positif (+15 points de base) et en hausse de (+9 points) par rapport à la même période de l’année dernière.
Important En tout, ce sont près de 25 % des PME-ETI qui auraient l’intention d’embaucher en 2017, et essentiellement des cadres.
Ironie du sort : cette reprise du marché de l’emploi accroît les difficultés d’embauche. Selon l’enquête de la Bpifrance, 34 % des dirigeants de PME reconnaissent avoir du mal à recruter au cours des six derniers mois, contre 27 % à la même période de 2016. Un niveau qui est tout aussi élevé que celui de 2007.
Enfin, un dernier signe que la reprise est là : les PME sont plus nombreuses à être satisfaites de leur trésorerie. D’autant plus qu’avec la baisse continue des taux, l’accès au prêt de trésorerie s’est grandement amélioré.
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