
En un an, les encours ont évolué de 5,4% pour les prêts aux entreprises. Malgré ces chiffres prometteurs, les incertitudes ne sont pas encore levées.
Le crédit aux entreprises a pu résister à l’arrêt de la croissance économique française du second trimestre. Le secteur continue en effet sa progression, et constitue un moteur pour le PIB du pays.
Selon les chiffres avancés par la Banque de France, les crédits accordés aux entreprises ont atteint les 906 milliards d’euros sur une année. Ainsi depuis le mois de mai, la croissance des prêts a dépassé la barre des 5%.
La France n’a pas connu une telle prouesse depuis l’année 2011. Jusqu’au premier semestre 2014, l’attribution de crédit aux entreprises est restée stationnaire.
Grâce à la baisse des coûts du crédit amorcée par la BCE en 2015, la concurrence commerciale des banques a incité les entreprises à solliciter davantage de financements pour assurer leurs projets.
Les entreprises se lancent dans la demande de crédits à court terme, ce qui a entraîné une croissance de 9,4% au crédit de trésorerie. Mais la stabilité de cette filière reste très aléatoire.
Les projets sur le long terme nécessitent des investissements plus importants, raison pour laquelle les crédits destinés à leurs financements demeurent plus conséquents, tant pour le montant que pour la durée.
Le secteur du financement entreprise maintient son dynamisme avec une progression de 4,2% à 626 milliards d’euros. La reprise des investissements de ces dernières est appuyée par la baisse des taux qui, depuis la fin de l’année 2015, reste très faible à cause de l’équilibre maintenu par l’euro sur le dollar et le prix du baril qui reste autour des 50 dollars.
Les exportateurs sont les plus avantagés par cette situation, mais la majorité des financements va dans les projets d’acquisition. Aurélie Tristant soutient qu’il est important pour les entreprises de se lancer dans un tel investissement tant que l’inflation est encore à un faible niveau pour accroitre leur chiffre d’affaires.
Bien que le marché du financement entreprise affiche des paramètres positifs, les établissements bancaires craignent que les chefs d’entreprises soient encore réticents pour contracter des crédits d’investissement.
Par ailleurs, même si les chiffres sont assez prometteurs, la croissance du secteur ne rivalise pas encore avec celle des années qui ont précédé la crise. En outre, les crédits octroyés aux entreprises ne sont pour la plupart destinés qu’à une substitution d’équipements vétustes.