
Le crowdfunding, ou prêt entre particulier, tout le monde connaît. Mais depuis quelques années, une nouvelle tendance émerge en France : le crowdlending. Ce nouveau mode de financement collaboratif permet à des particuliers d’investir dans le capital de jeunes entreprises. Le point.
Après le crowdfunding, voici le crowdlending. Tout droit venu des États-Unis, ce phénomène connait un essor grandissant en France depuis l’année dernière. Contrairement au premier qui est un système de prêt d’argent entre particuliers, le crowdlending, pour sa part, permet aux internautes de financer directement des entreprises.
Son principe est simple. Les entreprises, souvent des start-ups, déposent leur demande de levée de fonds auprès de plateformes spécialisées, accompagnée d’une description du projet et du montant du financement entreprise souhaité.
Les membres peuvent ensuite choisir le projet qui leur plaît et y contribuer financièrement, dans la limite de 1000 € par prêt. À l’issue de la campagne de collecte de fonds, l’entreprise réalise son projet et procède au remboursement des prêteurs (capital plus les intérêts) à une échéance fixée à l’avance.
Tributile figure parmi les pionniers du secteur. Depuis son lancement en 2015, plusieurs projets ont déjà été financés via la plate-forme lilloise. Dernier exemple en date : la campagne de financement lancée par le promoteur Nacarat qui a permis de lever 400 000 euros pour financer la construction d’un programme immobilier dans le quartier Bois-Blancs à Lille.
Pour les PME qui rencontrent parfois des difficultés à souscrire un crédit auprès de leur banque, le crowdlending reste ainsi une alternative séduisante. Une possibilité à envisager sérieusement, d’autant plus que les démarches sont beaucoup moins contraignantes que pour une demande de prêt bancaire classique et qu’elles peuvent emprunter jusqu’à 1,5 million d’euros.
Du côté des particuliers, le crowdlending se présente comme un excellent moyen de diversifier leur portefeuille. Ils peuvent investir entre 20 euros et 1000 euros par projet et bénéficier en retour d’un rendement moyen compris entre 4 % et 9 % en fonction des projets, des taux particulièrement compétitifs à l’heure où certains produits d’épargne classiques ne rapportent plus que des miettes.