Lorsque l’on parle de start-up, la plupart des personnes imaginent systématiquement des jeunes nourris aux nouvelles technologies porteurs d’une formidable innovation. Pourtant, les créateurs plus âgés ont des atouts dont ne disposent pas les débutants : l’expérience et un réseau pour lancer et pérenniser leur entreprise.
Alors que les jeunes entrepreneurs disposent des incubateurs, des anciens de leur école et des pôles de compétitivité, les quadras et quinquas ont construit leurs cercles au gré de leurs activités professionnelles et extra-professionnelles.
Lorsqu’ils montent leur propre affaire, leurs relations représentent autant de soutiens commerciaux, techniques ou financiers.
Celles-ci leur confèrent une visibilité et une notoriété appréciables, avec une économie substantielle en temps et en argent à la clé en matière de marketing et de communication. Base clients identifiée, conseillers, partenaires, ces relais accélèrent l’accès aux marchés et l’atteinte des objectifs fixés.
Enfin, ils contribuent à rassurer les banques, les investisseurs et autres accompagnateurs de la future société.
Si les réseaux sont un atout précieux, ils ne garantissent pas le succès de l’entreprise. Le projet joue un rôle essentiel pour rallier les banquiers, les éventuels associés et les prestataires.
La pertinence, la faisabilité et le potentiel du produit ou du service doivent apparaître clairement dans un dossier incluant un argumentaire solide et des chiffres précis qui permettent à chacun de prendre en connaissance de cause la décision de participer ou non à l’aventure.
Vient ensuite la question financière. Outre les apports des associés et des investisseurs externes, différents types d’aides existent, selon le statut du créateur. Les demandeurs d’emploi peuvent solliciter le déblocage anticipé de leurs indemnités ou solliciter un prêt pour la création d’entreprises à taux zéro. Des dispositifs spécifiques sont également prévus pour les futurs retraités. Il reste que sur la durée, seule la qualité du projet fait la différence.
Parce que la gestion d’une entreprise n’est pas tâche aisée, les entrepreneurs peuvent se tourner vers les conseillers : leur réseau, Pôle emploi, les Chambres de commerce et d’industrie (CCI), l’Agence France Entrepreneur (AFE), les associations et fédérations, mais aussi les banques, les experts comptables indépendants, les cabinets de conseil, etc.
Les avis de ces personnes, dont la plupart ont déjà vécu la même situation, sont très utiles au créateur pour gagner du temps dans les démarches.
Toutefois, il doit savoir faire le tri parmi toutes les recommandations qu’il entend, car sur sa capacité d’appréciation repose la pertinence de ses décisions et de leurs conséquences, bonnes ou mauvaises.
Une autre vocation du réseau est de partager et échanger avec d’autres entrepreneurs. Dans un contexte toujours difficile pour les TPE et PME, dont la moitié disparaît avant le cap des 5 ans d’existence, apprendre de ses pairs et obtenir leur reconnaissance augmente les chances de succès.
