Le plan d’investissement Juncker soutient l’emploi et la compétitivité en Europe

 plan de financement

Afin de doper l’emploi et soutenir la compétitivité en Europe, le plan d’investissement Juncker permet de financer l’innovation et les projets considérés « à risques ». Présentation du dispositif avec le vice-président de la Banque européenne d’investissement.

Qu’est-ce que le plan Juncker ?

L’innovation et l’investissement, vecteurs de compétitivité et sources d’emploi, ont fortement baissé en Europe entre 2008 et 2014 au lendemain de la crise (-15 % sur la période). Le déficit alarmant est dû moins au volume de liquidités qu’à la capacité des financeurs à prendre le risque, conduisant la Banque européenne d’investissement (BEI) à redresser la situation.

Par son implication aux côtés d’une entreprise, l’institution rassure et attire des co-investisseurs publics ou privés afin de concrétiser des projets qui autrement, n’auraient pas pu obtenir les fonds suffisants sans cette « garantie ».

Pour la BEI, le changement est notable, car si elle a réduit le montant des prêts professionnels (ou prêts d'investissements) octroyés, ceux-ci s’accompagnent désormais de risques plus importants. Heureusement, ces financements n’en sont pas moins rentables.

Quels résultats pour le plan Juncker ?

En un an, 361 projets ont été approuvés pour 27 pays européens sur 28 pour un montant de 138 milliards d’euros, soit 44 % du budget de 315 milliards alloué au plan Juncker.

Les principaux bénéficiaires sont les PME, la R&D, l’innovation, les énergies renouvelables et le numérique, en priorité dans les pays souffrant du plus gros déficit d’investissements, dans le Sud et l’Est de l’Europe.

Néanmoins, son champ d’action n’est pas restreint à ces zones. La France par exemple est un des premiers bénéficiaires avec 42 projets très innovants approuvés pour un investissement total de 15 milliards.

Quel avenir pour le plan Juncker ?

D’ici à 2021, le plan pourrait doubler, preuve de son utilité, certains experts estimant que l’enveloppe actuelle de 315 milliards d’euros est trop faible, considérant la taille du continent et la conjoncture.

La BEI se défend néanmoins de pallier un désengagement des banques, estimant que le niveau du crédit est bon, mais qu’elle apporte un supplément de confiance pour les investisseurs.

Pour ce qui concerne le Royaume-Uni, malgré le vote du Brexit, le plan Juncker finance des projets d’envergure sur les secteurs des énergies renouvelables et du logement social. Même en cas de sortie de l’Union européenne, la BEI ne redoute par conséquent aucun risque majeur pour les sommes qu’elle y a engagées.

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