La BEC soutient les entreprises

siege banque centrale européenne

Depuis juin, la Banque centrale européenne (BEC) peut participer aux émissions obligataires des entreprises et, en septembre, elle a même révisé à la hausse ses achats sur le marché primaire.

La BEC rachète des dettes

Fidèle à sa politique monétaire non conventionnelle, la Banque centrale européenne a lancé le 8 juin dernier un programme d’achat d’obligations d’entreprises dans le but de favoriser le crédit et faire remonter l’inflation.

Sont concernées les obligations d’entreprises notées BOB au minimum et libellées en euros, à partir du moment où l’émetteur est basé dans la zone euro, à l’exception de celles des banques ou de leurs filiales.

Ces rachats de dettes souveraines, assimilables à des prêts professionnels, concernent aussi bien le marché primaire que le marché secondaire, pourvu que les titres aient une maturité résiduelle se situant entre 6 mois et 30 ans. Six banques centrales nationales, dont la Banque de France, sont responsables des achats sur une région précise de la zone euro.

Depuis la rentrée, le rythme des émissions obligataires des entreprises s’est accéléré, permettant à la BEC d’accroître ses achats sur le marché primaire, au moment du placement des titres, ce qui lui est interdit pour les emprunts d’État.

La BCE a ainsi participé aux émissions de Sanofi et de Henkel. Mais la Banque centrale européenne participe aussi aux placements privés, réservés à un nombre restreint d’investisseurs, comme dans le cas de Iberdrola ou Repsol.

10 % des montants levés

Fin septembre, JP Morgan constate que la BCE a participé à 44 émissions obligataires avec 3,2 milliards d’euros d’achat de titres, soit environ 10 % des montants levés par les entreprises.

Après presque cinq mois d’existence, la BCE détient environ 5 % des 700 milliards d’euros d’encours d’obligations éligibles à ce programme, sur les marchés primaire et secondaire.

Petite fausse note dans le paysage, la Banque de France, qui s’occupe de l’achat des titres en France, a fait par erreur l’acquisition d’obligations Arkema non éligibles au programme et a dû les revendre rapidement. Ces titres intégraient une modification possible du coupon si la note de crédit d’Arkema changeait, ce qui les exclut du dispositif BCE.

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