Comme de nombreux entrepreneurs, vous envisagez un financement externe pour démarrer votre activité ou la faire grandir. Toutefois, avant de présenter votre projet aux potentiels investisseurs, vous devez réfléchir à trois aspects essentiels.
Pour affiner votre idée, créer un prototype et le tester auprès de votre cible, acheter du matériel et tout ce que couvre le financement initial, une large palette d’outils s’ouvre à vous à part le crédit professionnel.
Votre entourage représente une source simple, mais souvent limitée. Vos cartes de crédit sont une autre possibilité, mais génèrent des intérêts exorbitants.
Depuis quelques années, le financement participatif permet à des entrepreneurs de lever des fonds auprès des internautes en contrepartie d’un exemplaire du produit, d’actions ou d’intérêts de prêt.
Enfin, les business angels et fonds de venture capital peuvent vous apporter des liquidités immédiates, mais vous imposent de céder une partie du capital de votre entreprise.
En tant qu’entrepreneur, la validation de votre idée, ainsi que l’obtention des fonds motivent la recherche de financement. Mais avez-vous pensé aux investisseurs ?
Au-delà de leur intérêt pour votre concept et votre potentiel, ils visent à maximiser leur retour sur investissement. En effet, sur 10 jeunes pousses sur lesquelles les angel investors misent, 7 finissent par échouer tandis que 3 sont rachetées. Avez-vous envisagé cette option de sortie pour vos investisseurs à terme ?
En contrepartie de l’argent d’un investisseur, un conseil d’administration prend toutes les décisions futures concernant la vie de l’entreprise, y compris votre rémunération de PDG ainsi que la décision de revendre la société.
Vous devez par conséquent vous plier à vos obligations envers vos investisseurs et accepter toute décision, à moins d’avoir le contrôle du capital ou du conseil avant de laisser entrer des investisseurs externes.
Avant de vous lancer dans une recherche de financement externe pour votre entreprise, demandez-vous : si vous voulez jouer un rôle spécifique dans sa direction, si vous êtes prêt à avoir un patron.
Sinon, un « lifestyle business » vous conviendra sans doute mieux.
Il vous permet de dégager des revenus, tout en restant votre propre patron pour travailler selon vos règles et conserver ainsi votre liberté ainsi que la mainmise sur l’avenir de votre entreprise.